Comme la semaine précédente, les cours sont restés proches de la stabilité. Les 2 semaines fériées de fin d’année apporteront une trêve sur les marchés avec pour certains pays, une suspension des cotations.
En Allemagne, aucune amélioration ne s’est produite la semaine passée sur le marché de l’offre de porcs. Les reports d’abattage sont toujours plus élevés (650 000 porcs environ selon ISN). Malgré cela, le prix de référence a été reconduit à son bas niveau. Sur le marché de la viande, la période des fêtes de fin d’année stimule les ventes du frais dans les commerces de détail et dans la grande distribution tandis que la restauration collective reste toujours fermée. Les produits à destination de la transformation sont plus difficiles à commercialiser. Selon des sources allemandes, certains réseaux de distribution vont augmenter les prix d’achats des produits porcins avec redistribution pour le secteur de la production, cependant les modalités restent encore floues et l’impact de ces opérations ne devrait pas être ressenti de sitôt.
En Belgique, le prix est resté stable également. Le commerce est jugé meilleur notamment sur le marché intérieur et les abattoirs travaillent à pleine capacité ce qui permet de stabiliser les poids (toutefois à de hauts niveaux). Sur le marché du porcelet, des hausses de prix sont intervenues tout comme aux Pays‐ Bas. En Autriche, l’activité est forte pour absorber une offre de porcs élevée et la situation est stable tout comme le prix du porc.
En Espagne, la situation de marché est assez similaire à celle de la semaine précédente. Les offres sont élevées et s’accompagnent d’abattages record ce qui permet d’abaisser les poids. Le commerce avec la Chine est toujours excellent. Dans ce contexte et alors que les récentes baisses ont amené le prix à un niveau proche des principaux bassins européens (en dehors de l’Allemagne), une quasi stabilité du cours a été décidée puisque le repli est de 0,2 cent du kilo vif. La prochaine séance de cotation à Mercolleida n’aura lieu qu’en début janvier, le cours est donc reconduit jusqu’à la fin de l’année. Selon Mercolleida, en 2020, le prix moyen du porc en Espagne est de 1,332 euro du kilo vif, en léger recul de 1,2% par rapport à 2019 (‐1,6 centime).
En Italie, la baisse des prix du porc a été également très modérée (‐0,3 cent). La demande de coupes fraîches est forte alors que les ventes de jambons et des coupes à destination de la transformation sont plus laborieuses.
Aux Etats‐Unis, les prix sont stables à légèrement baissiers. Les abattages de la semaine 50 ont été de 2,776 M, stables par rapport à la semaine précédente et légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière à la même semaine. Le poids des carcasses de porcs reste élevé malgré le rythme soutenu des abattages qui va cependant se réduire au cours de ces 2 semaines fériées. La demande pour le premier trimestre 2021 est estimée plus calme, ce qui oriente les contrats à terme à la baisse. Des chiffres d'exportation décevants, notamment en termes de ventes à l'exportation vers la Chine, ont peut‐être alimenté la spéculation. Au cours des dix premiers mois de cette année, la Chine a représenté plus de la moitié (54,6 %) de la quantité totale des exportations de viande de porc et 60,5 % de la valeur.
En Chine, la reprise du prix moyen du porc se confirme puisqu’il se situe, au 9 décembre, à 32,56 CNY (4,07 euro du kilo vif) et se rapproche ainsi de son équivalent 2019 (‐ 2,5%). Cette hausse du prix s’explique par une augmentation de la demande saisonnière et des inspections plus strictes sur les viandes importées en recherche de coronavirus, ce qui a ralenti le flux d’approvisionnement vers le marché.
MPB : lundi : ‐ 0,4 cent, jeudi : + 0,2 cent
Au Marché du Porc Breton, la baisse moyenne a été de 0,2 cent entre les 2 séances hebdomadaires pour un prix qui s’établit à 1,199 euro. A la veille de 2 semaines d’activité réduite, les abattages sur la zone Uniporc Ouest se maintiennent sur un rythme de croisière obtenu depuis 4 à 5 semaines maintenant avec 380 871 porcs abattus. Les poids moyens sont restés stables à 96,5 kilos (+11 g), comparés à la même semaine 2019, ils sont plus lourds de 347 grammes.