Sur les marchés de la viande, une tension reste perceptible face à des ventes en-dessous des attentes : au nord de l’Europe, les congés d’été ralentissent le commerce tandis que plus au sud, la consommation des ménages reste insuffisante, impactée par une inflation qui pèse sur les budgets. D’autre part, le secteur de la viande fait état d’une demande calme sur les marchés au grand export, la compétitivité des viandes européennes étant mise à mal face à d’autres concurrents aux tarifs plus attractifs.
En Allemagne, la référence officielle est reconduite alors que les offres disponibles sont adaptées à une demande modérée. Le championnat de football est terminé et beaucoup de länder sont en vacances scolaires, les entreprises de transformation ont débuté leurs congés et la demande s’en ressent. Jusqu’à présent, le temps variable n’a pas permis de ventes régulières des produits à griller, les acheteurs de viande réduisent leurs commandes pour maintenir les prix.
En Belgique, la stabilité du prix du porc s’est répercutée sur le marché intérieur de la viande. Beaucoup d'entreprises de transformation débutent leurs congés d'été et la demande est calme. Du côté de l'export vers l'Allemagne et les pays du centre et de l'Est de l'Europe, la demande est également modérée. A noter la baisse du prix de Danish Crown au Danemark d’un équivalent de 5 centimes d’euro qui traduit notamment une demande à l’export au ralenti. La référence danoise est pourtant déjà très inférieure aux principales cotations européennes. Selon les calculs de l’IFIP, cette baisse accentuerait le différentiel avec le prix payé éleveur espagnol de plus de 60 centimes d’euro !
En Espagne, le cours du porc a été reconduit à Mercolleida. Les offres restent inférieures à la demande, les poids perdent chaque semaine des centaines de grammes. Malgré tout, une certaine tension existe aussi sur le marché de la viande depuis la baisse du prix allemand qui s’est répercutée sur le marché européen des pièces. Les entreprises espagnoles voient la concurrence s’intensifier et leurs marges se réduire.
A contre-courant des grandes tendances européennes, le prix en Italie se redresse de 3,2 centimes du kilo vif. La saison touristique bat à présent son plein, les températures sont estivales et la consommation des produits à griller est bonne. Le problème reste une baisse des achats des ménages.
Aux Etats-Unis, le prix du porc s’est légèrement redressé la semaine passée. Les abattages des 6 dernières semaines montrent une croissance de 2,8 % (+ 392 000 porcs) par rapport à la même période 2023. L’augmentation de la production de viande est encore plus importante avec des poids plus lourds favorisés par une baisse des coûts de l’alimentation. Face à cette hausse de production, la valeur de la découpe reste stable. Pour 2025, l'USDA pense que les exportations continueront à absorber une grande partie de la croissance de l'offre. Cela souligne le problème du marché du porc : il faut des exportations pour assainir le marché, sinon il faut des prix beaucoup plus bas pour inciter la consommation sur le marché intérieur.
Au 18 juillet, le prix du porc en Chine est à 19,35 CNY (2,45 euros). La hausse continue du prix du porc est due à la réduction de l’offre de porcs vivants sur le marché. Toutefois, du côté des consommateurs, la hausse des prix pourrait freiner la demande. Selon les données du gouvernement et du Bureau national des statistiques (NBS), la production de porc en Chine au deuxième trimestre a diminué de 3% par rapport à l'année précédente pour atteindre 13,98 millions de tonnes. Cela fait suite à une baisse annuelle de 0,4% de la production de porc au premier trimestre 2024. Il y a eu 363,95 millions de porcs abattus au cours des six premiers mois de 2024, en baisse de 3,1% par rapport à l'année précédente selon les données du NBS. Le cheptel porcin chinois est tombé à 415,33 millions de têtes au deuxième trimestre, contre 408,5 millions de têtes au trimestre précédent. Le cheptel de truies est tombé à 39,96 millions de têtes à la fin du mois de mai, soit une baisse de 6,2 % par rapport à l'année précédente. (Source : Zonebourse)
MPF : le cours reste stable à 2,132 euros (+ 0,1 centime)
Avec une hausse minimum de 0,1 centime, la séance du jeudi 18 juillet a confirmé la stabilité du cours obtenue le lundi 15 juillet à 2,131 euros. Les ventes hebdomadaires se sont déroulées dans une grande fluidité avec des amplitudes d’enchères réduites et peu d’invendus. Mais, comme constaté au cours des séances précédentes, les offres restent malgré tout fortement convoitées par les abattoirs. Les abattages sur la zone Uniporc se sont établis à 330 187 porcs, en hausse de 2 994 porcs par rapport à la semaine précédente mais en baisse de 21 700 porcs par rapport à la même semaine 2023 (qui, il est vrai, suivait la semaine fériée du 14 juillet). Sur les 29 premières semaines 2024 et avec un nombre identique de jours d’activité, les abattages sur la zone Uniporc sont en baisse de 1,4% soit 4 800 porcs de moins chaque semaine. A l’inverse, les poids moyens sont en hausse moyenne de 540 g sur la périod