Les marchés du porc vivant abordent le mois de juillet en affichant des prix stables pour la plupart des grands bassins de production, dans un contexte équilibré entre des offres faibles et un commerce pénalisé par l’inflation et une demande pays tiers en berne.
C’est ainsi que la référence allemande a été reconduite malgré une offre qui suffit à peine aux besoins des abattoirs qui se livrent de ce fait une véritable concurrence pour s’approvisionner en porcs ; mais d’un autre côté, le marché de la viande rencontre des difficultés à répercuter les hausses sur les tarifs des pièces et la demande est à présent plus calme avec les différentes régions qui débutent peu à peu les congés scolaires.
En Belgique, après les récentes hausses sur le marché du porc, des revalorisations ont pu être enregistrées sur certaines pièces mais à présent la demande se calme aussi pour les entreprises belges et les offres bien que faibles s’équilibrent avec les besoins.
En Espagne, Mercolleida a reconduit pour la 14 ème semaine consécutive son prix au kilo vif qui se maintient en tête des références européennes, juste devant les références allemande et française. La situation de marché est immuable depuis toutes ces semaines avec des offres inférieures aux grandes capacités des abattoirs. Mais comme ailleurs, la grande difficulté se situe sur le marché de la viande où les entreprises se trouvent contraintes de payer au prix fort des porcs dont la viande est revendue parfois à perte sur un marché très concurrencé avec aussi l’obligation de privilégier la viande fraîche en raison des coûts élevés de la congélation, faute de ventes suffisantes vers les pays tiers. La chute des poids se poursuit avec la montée des températures : après le repli de 960 grammes la dernière semaine de juin, c’est une nouvelle baisse de 810 g qui mène les poids à 90 kilos, plus de 4 kilos supérieurs à ceux de la même semaine 2022.
En Italie, le contexte de marché est identique aux semaines précédentes à savoir des offres particulièrement basses, dont le niveau va continuer à baisser avec la montée des températures. La pénurie de porcs attise la concurrence entre les abattoirs et profite à la revalorisation du prix du porc mais impacte aussi la rentabilité des outils d’abattage qui sont parfois contraints de réduire leur activité sur 4 jours par semaine.
Aux Etats-Unis, le prix du porc continue son ascension de même que la valeur de la carcasse dans un contexte d’offre saisonnière en baisse. Le résultat du cheptel porcin du mois de juin laisse apparaitre une relative stabilité du nombre total de porcs ainsi que du cheptel reproducteur par rapport à l’an passé. Par contre, selon les éleveurs recensés, les intentions de mises bas dans les mois à venir devraient diminuer mais pourraient être compensées par une augmentation du nombre de porcelets sevrés par truie.
En Chine, le prix du porc continue d’évoluer sur les mêmes bases : au 6 juillet, il s’affiche à 14,07 CNY (1,78 euro). Selon Jim Long : « Les pertes financières des méga-producteurs chinois sont majeures avec leurs valeurs boursières proches des plus bas historiques. Nous estimons que les producteurs de porc chinois perdent 50 $ par tête multipliés par 12 millions de porcs (production nationale) par semaine = -600 millions de dollars par semaine. Des pertes comme celles-ci poussent à la liquidation ».
MPB : hausse de 0,6 cent lundi 3 juillet, cours stable jeudi
Au Marché du Porc Breton, le cours du porc s’est stabilisé à 2,350 euros à la veille d’une semaine à 4 jours d’activité en raison du vendredi 14 juillet. Les abattages à 340 982 porcs traduisent toujours la faiblesse de l’offre amplifiée par un phénomène de rétention. A cela, il convient de préciser que certains abattoirs ont réduit leur activité à 4 jours par semaine. Malgré tout, les poids enregistrent une nouvelle baisse de 86 grammes et s’établissent à 94,84 kilos contre 93,96 kilos la même semaine 2022, soit 880 grammes de plus en 2023.