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Allemagne a reconduit sa référence officielle à 1,90 euro de prix de base. Les récentes baisses du prix du porc n’y ont toutefois pas permis de relancer le commerce et l’activité reste morose en cette fin de mois qui ne favorise pas la consommation des particuliers ou des collectivités dans ce contexte d’inflation galopante. D’autre part, la présence du 1er novembre, férié pour de nombreux pays et régions catholiques en Europe, va permettre aux abattoirs, qui agissent avec beaucoup de prudence actuellement, de disposer de besoins suffisants.
En Espagne, la baisse du prix au kilo vif s’accélère avec un repli 2,3 cents jeudi dernier. Le constat est le même depuis quelques semaines à savoir des offres qui augmentent mais qui demeurent inférieures aux énormes capacités d’abattage des entreprises espagnoles qui ont besoin d’un minimum d’offres pour rentabiliser leurs outils en particulier en cette période où les charges ont explosé. L’accélération de la baisse du prix est notamment due à la remontée fulgurante des poids qui constitue à argument en faveur des abattoirs. En effet, après la hausse de 940 g la semaine précédente, les poids ont à nouveau repris près de 980 g la semaine passée, soit une croissance de 6,8 kg depuis le plus bas la semaine précédant le 15 août. Par ailleurs, les ventes sur le marché intérieur sont laborieuses et les tarifs des pièces sont en baisse. Seule éclaircie dans ce tableau bien sombre, le rebond des achats chinois qui semble se confirmer.
En Italie, le prix du kilo vif enregistre une petite hausse de 0,2 cent tandis que la pression des abattoirs s’accentue au moment où il devient plus difficile pour eux de transférer les hausses du vif sur le prix de la viande.
Aux Etats-Unis, le cours du porc amorce une légère reprise comme observé déjà la semaine précédente. Au cours des 7 dernières semaines, les abattages ont diminué de 1,8% (- 322 000 porcs environ). Selon les analyses de l’USDA, ils devraient baisser de 1,3% en novembre et de 1,6 % de décembre à février. Selon CME Group, les producteurs de porcs sont à jour et cela se traduit par des prix plus élevés payés sur le marché au comptant ainsi que par la baisse du poids des porcs appartenant aux producteurs qui arrivent sur le marché. Certains négociants semblent être à court de porcs et n'ont eu d'autre choix que d'essayer de combler leurs besoins sur le marché libre.
En Chine, le cours du porc se replie légèrement depuis quelques jours pour s’établir à 27,44 CNY le 28 octobre 2022 (3,78 euros). Selon différentes sources, la Commission nationale chinoise pour le développement et la réforme (NDRC) demande aux grands producteurs de ne pas retarder la sortie des porcs à des fins spéculatives pour garantir l’approvisionnement en porcs et la stabilité des prix.
MPB : baisse de 6,1 centimes à 1,914 euro
Le cours du porc au MPB s’est à nouveau replié cette dernière semaine de 6,1 centimes pour s’établir à 1,914 euro. La proximité des 2 fériés de novembre ne laisse aucune possibilité pour les groupements vendeurs de résister par le biais des invendus car l’objectif est de préserver un maximum de fluidité dans la sortie des élevages. L’activité de la semaine qui précède le férié du 1er novembre est supposée être habituellement assez élevée pour compenser en partie la perte d’activité liée au férié, pourtant les abattages de cette semaine 43 n’ont été que de 373 060 porcs, ce qui, sur des bases comparables (en soustrayant les abattoirs qui ont intégré la zone Uniporc Ouest cette année), correspond à une baisse de 10 600 porcs (- 2,8%) en comparaison avec les 378 848 porcs abattus la même semaine 2021. Est-ce en raison de la baisse de production ou cela correspond-il à une réduction d’activité des abattoirs par manque de dynamisme commercial ? Les groupements vendeurs semblent penser que le manque d’offre se fera clairement ressentir dès la sortie des fériés ! Les poids moyens ont repris 132 grammes à 95,08 kilos, 85 g supérieurs à ceux de la même semaine 2021.
