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Etude épidémiologique sur les systèmes de filtration d'air pour la prévention du SDRP dans les grands élevages de truies

Ce type d’investissement pourrait ne pas être exagéré quand il s’agit de protéger les élevages à haute valeur génétique (desquels d’autres dépendent) ou les centres d’insémination.

30 Juin 2015
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Article

Alonso, C., et al., Epidemiological study of air filtration systems for preventing PRRSV infection in large sow herds. PREVET (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.prevetmed.2013.06.001

 

Résumé de l'article

Qu’étudie-t-on ?

L’étude vise à quantifier l’impact de la filtration de l’air entrant, avec les mesures de biosécurité courantes, sur la diminution des épisodes de SDRP dans les régions à forte densité porcine.

 

Comment l’étudie-t-on ?

Pendant 7 années, on a comparé 37 élevages de truies (20 filtrés et 17 non filtrés) dans une région à forte densité porcine du Nord de l’Amérique, par rapport à l’incidence de nouvelles introductions de SDRP.

Quand un nouvel épisode apparaissait, on effectuait une analyse phylogénétique des séquences ORF5 du SDRP pour identifier si le virus était exogène (introduit) ou était semblable aux précédents isolats de ce même élevage.

On a aussi évalué l’influence des différentes valeurs de coupe (entre 2 et 10%) pour la définition du cas et le risque relatif.

 

Quels sont les résultats ?

Dans les élevages filtrés il y a eu 0,5 épisodes annuels avec une augmentation pendant les mois froids. Avant de commencer le « traitement » de filtration, les élevages sélectionnés avaient 0,7 épisodes annuels, ce qui représente 50% de plus que les élevages témoins. Quand ces élevages ont commencé à filtrer, le nombre a baissé jusqu’à 0,06-0,22 épisodes par an.

 

Quelles conclusions tire-t-on de ce travail ?

La filtration de l’air diminue le risque d’introduction de nouveaux virus SDRP dans les élevages de truies d’environ 80%, c’est pourquoi, si les mesures de biosécurité sont bonnes, dans les zones à forte densité porcine, 4 épisodes de SDRP sur 5 sont dus à la transmission par aérosol.

 

filtres

Enric Marco

 

La vision du terrain par Enric Marco

Le contrôle du SDRP est difficile et d’avantage dans les zones à forte densité porcine. Les réémergences dans les élevages positifs dues à de nouvelles introductions de virus se produisent à une fréquence élevée. Dans nos conditions, cette fréquence se situe autour de 2 à 3 ans (d’après certaines études) bien qu’évidemment avec une variabilité élevée.

La transmission aérogène, du moins en Europe, n’a jamais été considérée comme la cause principale de nouvelles infections, à moins que les élevages infectés ne soient localisés à une faible distance des élevages infectants. De ce fait, un des articles publiés en Europe les ont chiffrées à un pourcentage inférieur à 2% (Le Potier, et al. 1997). Cette perception était aussi courante aux USA pendant la décennie 90 mais elle a changé sur les dernières années depuis qu’il a été prouvé que la voie aérogène est une possibilité réelle et selon cet article, fréquente (80% des nouvelles infections). Il est certain que le virus américain (type 2) est différent de celui des souches européennes (type 1) et il peut aussi avoir son influence sur la voie de transmission, au même titre qu’il peut y avoir une structure productive du centre ouest des USA très différente aussi de celle de l’Europe (autant pour la taille de l’élevage que pour type de l’exploitation). Mais il convient d’avoir ces découvertes très présentes à l’esprit à l’heure d’envisager le contrôle de la maladie dans les zones à forte densité porcine.

La diminution du risque de subir une nouvelle infection par voie aérogène dans nos conditions a toujours été obtenue en cherchant à construire les élevages dans des zones éloignées. Cependant dans certaines zones à forte densité porcine, la filtration peut être une alternative. Il est certain que son coût est élevé mais ce type d’investissement pourrait ne pas être exagéré quand il s’agit de protéger les élevages à haute valeur génétique (desquels d’autres dépendent) ou les centres d’insémination.

Mais je ne peux que profiter de cette occasion pour rappeler ce qui a été dit dans les articles précédents, la biosécurité d’un élevage doit envisager toutes les voies possibles d’introduction d’une nouvelle infection, par conséquent, la filtration ne doit pas conduire à la substitution d’autres mesures de contention de l’infection comme les quai d’embarquement, les clôtures, le contrôle des visites, le contrôle sur le matériel, etc….mais elle doit s’ajouter à ces mesures. De plus, dans les zones à forte densité, le contrôle du SDRP devrait comprendre des mesures courantes comme la communication de nouveaux épisodes et leur suivi avec la mise en place de plans de prophylaxie dans le même temps, les programmes de nettoyage et désinfection des moyens de transport, …

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