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Le marché allemand est fortement déstabilisé depuis huit jours en raison de la détection de cas de fièvre aphteuse sur son territoire, entraînant une situation confuse. Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et la Corée du Sud, ont déjà suspendu leurs importations en provenance d'Allemagne. Si aucun nouveau cas n'est signalé, une stabilisation reste possible, mais toute nouvelle complication risquerait d’aggraver la crise. Une deuxième baisse consécutive a été enregistrée cette semaine, portant la perte à 20 centimes en quinze jours. Concernant l'activité d'abattage, les excédents de la période de festivités s'écoulent lentement, tandis que les poids moyens dépassent désormais les 100 kg.
La semaine dernière, le marché espagnol a enregistré une baisse inattendue d’un centime. Cependant le marché espagnol demeure globalement très dynamique. Les poids moyens ont légèrement augmenté (+1 kg) en raison des retards liés aux jours fériés, mais cet écart reste limité par rapport à l’année précédente et devrait se résorber rapidement. Une diminution de l’offre est prévue d’ici deux à trois semaines, tandis que le marché de la viande reste solide. Le cours, qui aurait pourtant des raisons de se maintenir stable, a finalement reculé de 1,5 centime dans un contexte européen incertain.
Le marché belge a de nouveau enregistré une baisse la semaine dernière, son équilibre étant fortement influencé par la situation en Allemagne. Les abattages, extrêmement faibles en début d'année, montrent toutefois une légère amélioration (-9 % la semaine dernière, contre -43 % en semaine 1 par rapport à 2024). Les poids moyens restent très élevés, atteignant 104,7 kg.
Après les perturbations de Noël, le marché italien se stabilise progressivement sans changements majeurs. L’offre augmente, encouragée par la perspective de nouvelles baisses de prix. Bien que la demande reprenne timidement avec la réouverture des charcuteries, elle reste freinée par une consommation insuffisante et une concurrence accrue des importations à bas prix, notamment en provenance d’Allemagne. Les poids moyens élevés persistent. Une baisse des prix est toujours probable, mais son rythme pourrait ralentir grâce à une plus grande résistance des éleveurs.
Les abattages aux Etats-Unis ont repris du dynamisme par rapport à la semaine précédente avec également un niveau nettement supérieur à celui de l’an dernier. Le prix du porc est cependant orienté à la baisse. Les États-Unis surveillent de près la situation en Allemagne, qui impacte la concurrence à l’export, notamment en Corée du Sud. Bien que ce contexte offre des opportunités pour regagner des parts de marché, les exportations américaines restent freinées par la force du dollar, qui pénalise leur compétitivité.
Le prix moyen national du porc en Chine est en légère hausse depuis une quinzaine de jours. Cette augmentation s'explique par une demande accrue à l'approche de la Fête du Printemps et un approvisionnement stratégique des abattoirs. Cependant, le marché reste marqué par une offre excédentaire, alimentée par des abattages accrus provenant des grandes entreprises porcines, ce qui limite une hausse plus marquée des prix.
Le Marché du Porc Français résiste au contexte européen
Malgré la tendance baissière observée dans la plupart des pays européens, le prix moyen constaté sur le marché du lundi 13 janvier 2025 est resté stable. En revanche, le marché du jeudi 16 janvier 2025 a connu une situation légèrement différente, marquée par une variabilité importante des positions et des écarts atteignant 1,6 centime. Malgré la résistance des vendeurs, le prix moyen du jour a reculé de 0,1 centime, s'établissant à 1,688 €. Dans un contexte européen où même un marché équilibré comme celui de l’Espagne enregistre une baisse allant jusqu’à 1,5 centime, cette très faible variation française témoigne du dynamisme du marché. Cette tendance est corroborée par une dynamique soutenue des abattages, avec 269 726 porcs abattus sur la zone UNIPORC. Bien que ce chiffre soit inférieur à celui de la semaine précédente, exceptionnelle, il reste largement supérieur à celui de l’an dernier. Par ailleurs, les poids moyens enregistrent un recul significatif, avec une baisse de près de 500 g par rapport à la semaine précédente, indiquant que les retards liés aux jours fériés sont désormais résorbés
