Le prix de référence allemand a perdu 4 centimes à la suite des positions baissières prises par la plupart des abattoirs nationaux la semaine précédente d’autant plus que l’offre s’est accrue avec la perte d’une journée d’activité pour cause de fête nationale. L’activité a été réduite à 70 % et les poids ont augmenté de 500 g. De plus, l’achat de porcs belges à des prix très bas et abattus en Allemagne pour une vente sur le marché intérieur ou en Europe pèse sur le marché allemand. Toutefois, le commerce de viande, malgré quelques concessions de prix, est jugé équilibré et la recommandation du prix officiel est suivie par les abattoirs.
Aux Pays-Bas, Vion qui avait déjà affiché un prix en baisse de 4 cents la semaine dernière, maintient cette tendance avec 2 cents supplémentaires. Au Danemark, le prix d’acompte est resté stable pour la deuxième semaine consécutive. En Autriche, l’offre excessive nuit à la fluidité dans les enlèvements ce qui a conduit à une baisse plus importante qu’en Allemagne (- 5 cents).
En Belgique, le commerce sur le marché intérieur est jugé plutôt dynamique en dehors des poitrines de porc dont les ventes sont plus laborieuses. Concernant les exportations de viande, le commerce reste plus difficile même si de nouveaux circuits de ventes sont rapidement apparus après la fermeture de certains marchés suite à l’apparition de la fièvre porcine africaine sur le territoire belge le 13 septembre dernier. L’offre de porcs vivants est en augmentation et des porcs belges prennent le chemin de l’Allemagne pour y être abattus mais à des prix défiant toute concurrence. Après les 11 centimes sur le kilo vif perdus suite à l’annonce des cas de FPA, le cours retrouve une certaine stabilité depuis maintenant 3 semaines avec une baisse de 1 cent vendredi dernier. Le marché du porcelet subit aussi les conséquences de cette crise sanitaire puisque les tarifs se sont effondrés de près de moitié dans certains cas. En Espagne, le prix au kilo vif a baissé de 2,4 cents à la veille d’un férié dans tout le pays, le vendredi 12 octobre. Avant ce férié, les poids sont en hausse modérée, résultat d’un abattage conséquent durant l’été qui a mis à jour les offres à l’entrée de l’automne, au moment où les offres se sont renforcées. A noter que pour la deuxième semaine consécutive, les poids sont 1 kilo inférieurs à la même semaine 2017, ce qui était loin d’être le cas une grande partie de l’année. Les abattoirs ne travaillent pas pour l’instant au maximum de leur capacité, attendant de nouvelles baisses de prix, ce qui sera probablement le cas à la mi-octobre.
En Italie, les perspectives sont plus positives, la baisse des cours s’essouffle avec une offre qui, en seconde partie de mois tend à diminuer, provoquant une reprise des marchés. Les abattoirs retrouvent des marges positives et la demande est satisfaisante.
MPB : - 0,008 euro
Le prix en France n’a pas résisté à la tendance baissière généralisée en Europe. La baisse hebdomadaire est de 0,8 cent. Chaque séance de vente a montré, de la part des abattoirs, des positions très hétérogènes selon leurs débouchés. Cela a conduit à des amplitudes de prix élevées, en particulier lors de la séance de jeudi où l’écart est de 6,1 cents. Les abattages de la zone Uniporc Ouest sont stables comparés à la semaine précédente avec 371 666 porcs abattus tandis que les poids s’alourdissent de 360 grammes, résultat d’une bonne croissance des animaux mais aussi d’une moins bonne fluidité des sorties d’élevage. Les poids de cette semaine 41-2018 restent 770 g sous les poids de la même semaine 2017 tandis que le poids moyen annuel est à présent identique à celui de 2017 après avoir été longtemps supérieur de 1 kilo environ, notamment jusqu’au début de l’été.