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La plupart des pays du nord de l’Europe ont célébré, à l’égal de la France, le jour de la Pentecôte, ce qui a représenté un deuxième, voire un troisième jour férié dans le mois pour ces pays. Pour autant, les offres sont jugées insuffisantes par rapport à la forte demande sur les marchés intérieurs car elle coïncide avec l’entrée de la production dans son creux saisonnier. En Allemagne, la saison des Barbecues bat son plein, favorisée par une belle météo qui joue les prolongations. La demande de jambon est également soutenue par les traditionnelles ventes d’asperges, dans ce contexte le cours a repris 2 cents après les 5 cents de la semaine précédente. Quelques dissonances émergent toutefois sur le marché leader européen avec des abattoirs qui ont affiché des prix stables, arguant de répercussions plus difficiles à obtenir sur le marché de la viande. Le dynamisme du commerce intérieur compense les ventes sur le grand export, toujours situées bien endessous des attentes. Cette tendance haussière se retrouve sur tous les marchés voisins du nord avec des contextes similaires d’amélioration des ventes nationales : Belgique (+ 1cent/kg vif), Autriche (+ 2 cents), Pays‐Bas (+ 4 cents). Seul, le Danemark, à forte vocation exportatrice, reconduit son prix d’acompte pour la neuvième semaine consécutive.
Première hausse significative en Espagne depuis 11 semaines : avec une hausse de 1,6 cent / kg vif cumulée au 0,8 cent de la semaine précédente, cela représente 2,4 cents quand le cours avait déjà progressé de 13,5 cents l’année dernière sur la même période. Il est vrai que la référence espagnole se maintient nettement au‐dessus des autres principales références européennes depuis plusieurs semaines et sa forte vocation exportatrice, à l’égal du Danemark, oblige à beaucoup de prudence sur les marchés internationaux, face à des concurrents dont les prix bas sont bien plus attractifs même si les prix américains remontent progressivement et le dollar se raffermit également. Sur le marché intérieur, la demande des abattoirs reste soutenue avec une offre saisonnière qui tend à se réduire ici aussi. Les poids sont en baisse régulière depuis plusieurs semaines mais restent toujours supérieurs comparé à l’an passé, ce qui pourrait s’expliquer, entre autre, par un peu de rétention de la part des éleveurs qui compensent le manque de prix par plus de poids. Le commerce extérieur s’intensifie sur l’Europe centrale et de l’Est, quant au réveil de la demande chinoise, il est à peine envisagé cet automne, voire pas du tout cette année. Pour autant, les exportateurs espagnols ne sont pas sans ressources puisque sur le premier trimestre, ils améliorent de + 2,6 % leurs ventes vers les pays tiers (tout comme les exportations allemandes qui progressent de 2 %).
MPB : baisse de 0,1 cent !
A l’échelle européenne, le cours français fait figure d’exception puisque le cours s’est effrité de 1 millième dans la semaine, donnant une impression négative du commerce en contradiction avec la forte activité d’abattage enregistrée notamment la semaine 20, semaine pleine à 5 jours placée entre 2 fériés. Le bilan de la semaine écoulée s’élève à 311 375 porcs alors que des grèves sont venues perturber l’activité de certains abattoirs. La présence du férié du Lundi de Pentecôte a de nouveau engendré une hausse des poids qui reprennent 284 g pour s’établir à 95,67 kg et repassent ainsi au‐dessus des poids moyens de l’an passé. La longue série des fériés du mois de mai est à présent terminée, l’activité d’abattage entre dans une période de 11 semaines pleines avant le 15 août. Le mois de juin sera crucial dans l’orientation positive des cours. Associée au creux saisonnier des offres, la bonne demande estivale ne peut que favoriser la remontée des cours qui se fait ardemment attendre du côté des éleveurs qui s’interrogent, à juste titre, de l’écart grandissant entre la référence nationale et celles des pays voisins.
