En Allemagne, la demande reste soutenue, portée par les fêtes de Pâques et le début de la saison des barbecues. L’offre se resserre progressivement, les éleveurs retardant la mise en marché de leurs animaux dans l’attente de nouvelles hausses de prix. Cette tension devrait se maintenir jusqu’à Pâques. Le déséquilibre entre l’offre et la demande continue de favoriser une revalorisation des cours. En conséquence, le prix directeur a été relevé pour la deuxième semaine consécutive, cette fois de 10 centimes.
En Espagne, l’offre demeure inférieure à la demande, maintenant une dynamique haussière sur le marché. Le poids des animaux reste stable, tout en affichant un écart de 1,5 kg par rapport à 2024. L’activité d’abattage progresse régulièrement, reflet d’un marché dynamique. Le marché de la viande est également en hausse, même si les débouchés vers les pays tiers manquent toujours de vigueur. L’Espagne reste désormais sur une progression plus prudente dans l’intention de réduire son écart avec les autres pays européens.

En Belgique, l’offre est clairement inférieure à la demande. Les éleveurs retiennent leurs animaux, pariant sur de prochaines hausses de prix. Cette stratégie accentue les tensions du côté des abattoirs, qui peinent à sécuriser leur approvisionnement. Le marché de la viande affiche une hausse des prix sur le marché intérieur, grâce à une bonne demande, notamment en Europe de l’Est. Le rapprochement des prix avec l’Espagne rend les exportations plus difficiles.
En Italie, la situation du marché s’améliore nettement. Les importations européennes se réduisent, renforçant la valorisation des productions locales. Le calendrier actuel et la dynamique de consommation sont favorables à la transformation de la viande. Ce contexte soutient les cours sur l’ensemble de la filière. La demande reste soutenue sur le marché intérieur, et les prix continuent leur progression. La tendance haussière devrait se maintenir dans les semaines à venir.
Aux États-Unis, le marché affiche un léger recul, mais reste globalement stable, évoluant sur un plateau. Les poids des animaux continuent d’augmenter, conséquence d’une diminution du nombre de porcs disponibles, de la baisse du coût de l’alimentation et de marges plus confortables pour les éleveurs.
En Chine, le marché est soutenu par une reprise de la demande et une offre limitée. Les éleveurs se montrent réticents à vendre leurs animaux, ce qui réduit la circulation des porcs de poids optimal sur le marché. Parallèlement, l’arrivée des beaux jours et des vacances stimule la consommation de viande de porc.
France
MPF : le prix continue de progresser
Au MPF, le prix moyen enregistré poursuit sa progression cette semaine. Si le marché de lundi n’a connu qu’une hausse très modeste de 0,1 centime, celle de jeudi est plus marquée, avec une augmentation de 2,3 centimes. Toutefois, la progression globale reste moins soutenue que la semaine précédente, et les propositions à la hausse se montrent moins affirmées. La hausse du prix de référence en France demeure nettement moins prononcée que dans les autres pays européens.
Uniporc : Progression des volumes et baisse du poids moyen
Cette semaine, le volume d’abattage progresse par rapport à la semaine dernière, avec plus de 2 700 porcs supplémentaires. En revanche, l’écart avec 2024 est nettement plus marqué en raison du jour férié du Lundi de Pâques, le 31 mars 2024, ce qui fausse la comparaison. De son côté, le poids moyen enregistré reprend sa tendance à la baisse et perd à nouveau 150 grammes.