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Depuis quelques semaines, les marchés porcins européens semblent plonger dans une torpeur estivale, reconduisant les mêmes tendances entre stabilité et hausse modérée avec une exception danoise dont le prix d’acompte perd à nouveau 3 cents, totalisant 8 cents en 1 mois.
Cette évolution du cours danois n’est pas inhabituelle, elle se répète chaque année à pareille date dans les mêmes proportions et traduit un commerce au grand export traditionnellement plus calme. En Allemagne, la cotation a été reconduite pour la 4ème semaine consécutive dans un même contexte d’offre faible et de demande sans ressort en rapport avec des déplacements de population à l’occasion des congés d’été et de fermetures d’entreprises. Les ventes manquent d’impulsion tant sur le marché intérieur que sur les marchés extérieurs. Les ventes de jambon sont laborieuses et celles des produits de barbecue manquent de dynamisme. Le marché belge connait les mêmes difficultés sur le marché de la viande malgré des offres faibles et des poids en baisse tout comme les poids autrichiens au plus bas cette année.
Pas de nouveauté non plus dans le sud de l’Europe. Le creux saisonnier des offres est accentué par des températures caniculaires qui retardent la croissance des porcs et par conséquent la sortie des animaux. Mais comme dans le nord de l’Europe, le marché du vif s’oppose, ici aussi, au marché de la viande. Malgré l’arrivée massive de vacanciers, la demande n’est pas à la hauteur des attentes et les abattoirs se contentent d’un approvisionnement minimum pour faire tourner les outils. Cependant, cela ne va pas freiner la croissance de la production espagnole puisque la capacité d’abattage est attendue à la hausse dès l’été prochain avec, notamment, la construction d’un nouvel abattoir par un groupe italien dans la région d’Aragon, d’une capacité de 2 millions de porcs par an. Cette évolution mettra de la pression sur l’appro et sera probablement profitable aux prix. Déjà, les outils existants tentent de s’assurer la pérennité de leur approvisionnement et cela se ressent sur le prix encore cette semaine puisque la cotation espagnole progresse modestement de 0,6 cent du kilo vif.
Le marché italien profite toujours d’une meilleure demande liée à une population croissante en été, mais les dernières hausses sur le vif ont été difficilement répercutées sur le marché de la viande. Les cours sont attendus à la hausse encore cette semaine mais sur fond de réduction d’abattage.
MPB : prix égal lundi, + 0,3 cent jeudi
Malgré la faiblesse de l’offre présentée cette semaine et malgré les 2 000 invendus volontaires du marché de jeudi, le cours n’a progressé que de 0,3 cent. Pourtant, en France aussi, le nombre de porcs abattus atteint son plus bas niveau annuel exprimé par des poids au plus bas à 93,45 kg (-256 g), passant sous les poids de 2017 pour la semaine équivalente. Le nombre de porcs abattus s’élève à 363 465, en recul de 3 500 porcs par rapport à la semaine précédente. La stabilité du cours traduit une demande correcte, sans plus, difficilement dopée par une météo toujours très estivale et par un week-end hexagonal particulièrement festif (MERCI LES BLEUS !). Si des conditions aussi favorables ne sont plus propices à la remontée des cours, quelles sont celles qui peuvent y contribuer ?
