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Les marchés du porc vivant restent fluides en ce début d’année 2023, conséquence de la baisse générale de la production et de la position favorable des fériés de fin d’année qui a permis une activité plus élevée que lorsque Noël et le jour de l’An tombent un jour de semaine. La situation est tout autre sur les marchés de la viande puisque après l’effervescence liée aux festivités, la demande est retombée en léthargie, impactée par une forte inflation qui revient au sommet de l’actualité et du manque de dynamisme au grand export. Déjà, la semaine précédente, des abattoirs avaient réagi en abaissant leur prix comme aux Pays-Bas, en Belgique et au Danemark où dès la semaine 52, le prix d’acompte avait perdu l’équivalent de 5 cents d’euro.
En Allemagne, le récent recensement du cheptel porcin a montré la faiblesse de l’offre de porcs. La dernière semaine de l’année a été l’occasion d’une activité forte et les excédents en début 2023 sont peu importants en comparaison avec les années précédentes. En revanche, sur le marché de la viande, la demande est beaucoup plus calme. C’est dans ce contexte que le cours a été reconduit.
Au Danemark, le prix d’acompte connait un nouveau repli avec l’équivalent de 3 centimes d’euro, traduisant notamment le ralentissement des exportations vers les pays tiers.
En Espagne, l’activité a été ralentie par le férié de l’épiphanie, le 6 janvier. Malgré cela, le cours est reconduit car la fluidité est bonne dans les élevages et les offres restent toujours inférieures aux besoins des abattoirs. Comme dans le nord de l’Europe, le marché de la viande rencontre plus de difficulté entre une forte inflation sur le marché intérieur et des ventes au grand export toujours insuffisantes.
En Italie, le cours est en baisse de l’ordre de 3 centimes dans un contexte de demande faible tant pour la viande fraîche qu’à destination de la transformation. Les abattoirs pourraient diminuer leur activité pour compenser leur baisse de rentabilité.
Aux Etats-Unis, le prix du porc est reparti à la baisse. Après les intempéries qui ont pu déstabiliser le commerce, les abattages ont retrouvé un niveau plus conforme à la période, les poids sont en forte hausse. Selon les relevés provisoires de l’USDA, les abattages de l’année 2022 s’élèvent à 124,673 M de têtes, en baisse de 2,8%. Les poids seraient en baisse de 1,7 %, la production de viande est estimée à 12,186 MT (environ - 2,4%).
En Chine, les prix du porc sont toujours orientés à la baisse. La demande est fortement impactée par la propagation rapide de l’épidémie de Covid qui conduit la population à se calfeutrer et à moins consommer. Selon le bureau de Reuters, le cheptel de truies chinois à la fin du mois de novembre s'élevait à 43,88 millions de têtes, soit une augmentation de 2,1 % par rapport à l'année dernière et de 0,2 % par rapport au mois précédent.
MPB : hausse de 5,7 centimes à 1,878 euro
En France, les traditionnelles opérations de promotions du mois de janvier continuent de soutenir la demande des abattoirs. La fluidité est particulièrement bonne dans les élevages en raison de la baisse de production et du peu de retard observé dans les enlèvements après les fériés de fin d’année. Ce déséquilibre offre / demande profite amplement à la production puisque le cours du porc a enregistré cette première semaine de l’année 2 hausses dont une hausse de 5 centimes le jeudi 5 janvier, fait exceptionnel observé une première semaine de l’année. Les abattages sur la zone Uniporc Ouest se sont élevés à 389 794 porcs contre 407 148 porcs abattus l’année dernière, soit une baisse de 4,3% ! Les poids moyens sont en légère baisse à 96,34 kilos (57 g).
