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UE: Peu de porcs et beaucoup de viande

La concurrence est forte entre les européens et se traduit par des baisses de tarifs sur le marché des pièces

Sur les marchés de l’offre, les tendances de prix observées depuis le début d’année dans les grands bassins de production porcine se poursuivent avec des orientations différentes selon les régions. Dans le nord de l’Europe, les tensions sont toujours présentes entre la production et le secteur de l’aval. Malgré de légères impulsions de la demande comme en Allemagne, cela n’est pas suffisant pour absorber les volumes de viande présents sur le marché européen en raison notamment d’un manque de dynamisme du commerce vers les pays tiers. La concurrence est forte entre les européens et se traduit par des baisses de tarifs sur le marché des pièces.

En Allemagne, les abattoirs appellent à la baisse du cours du porc mais en vain car le niveau des offres est très bas en ce début d’année. Pour les 2 premières semaines 2023, les abattages sont en repli de 11,25 % !

Pour illustrer l’inertie des ventes vers les pays tiers, le Danemark abaisse son prix d’acompte pour la 4 ème fois en 5 semaines pour un total de 17 centimes ! Ces méventes à l’export contraignent les exportateurs danois à se retourner sur le marché européen créant ainsi une forte tension sur le marché des pièces.

De même en Belgique, la pression des abattoirs augmente chaque semaine. A l’inverse, le commerce des porcs vifs reste satisfaisant notamment en direction de l’Espagne.

En Espagne, la situation se répète semaine après semaine avec des offres insuffisantes face à la forte capacité d’abattage du secteur. Malgré un commerce atone sur le marché intérieur comme à l’export, les abattoirs ont besoin de porcs pour couvrir les coûts de production. Cela se traduit par des baisses de tarifs sur le marché de la viande et des hausses de prix sur le marché de l’offre, situation qui fragilise la position des abattoirs.

En Italie, le prix du porc reste orienté à la baisse mais de façon plus modérée car la reprise du secteur de la transformation améliore la demande d’autant plus que les offres ne sont pas très élevées.

Aux Etats-Unis, le prix du porc poursuit son repli et passe sous la courbe de 2022 en pleine ascension il y a un an. Les abattages de la deuxième semaine 2023 ont été particulièrement élevés à 2,688 M de têtes, en hausse de 17% par rapport à la semaine 01 et 14 % supérieurs aux abattages de la même semaine 2022. Cette forte activité après la vague de froid a permis une baisse des poids.

En Chine, le prix moyen du porc semble se redresser depuis quelques jours bien que le niveau reste relativement bas (15,54 CNY, 2,13 euros). Selon l’agence Reuters, les données officielles chinoises font état d’une production 2022 en augmentation de 4,6% à 55,41 M tonnes, son plus haut niveau depuis 2014. La production a été élevée notamment au cours dernier trimestre 2022, favorisée par les bons prix enregistrés durant l’été. Or, la consommation n’a pas été à la hauteur, freinée par les mesures anti-covid, puis par l’explosion des contaminations après la levée des restrictions. Cependant, certains acteurs du marché émettent quelques réserves concernant la hausse de production, faisant valoir la difficulté à concilier une hausse de la production de porcs avec une baisse de la production d’aliments pour animaux et de celle des importations de soja.

MPB : + 5,6 centimes à 1,957 euro

Le cours du porc a enregistré une hausse maximum de 5 centimes le jeudi 19 janvier après avoir progressé de 0,6 cent le lundi précédent. La faiblesse de l’offre dans les élevages permet aux groupements vendeurs d’opposer une résistance aux abattoirs quand les enchères de ces derniers leur paraissent insuffisantes. Pour assurer une partie de leurs achats, les abattoirs sont obligés d’enchérir au niveau de la vente obligatoire (+ 3 cents le jeudi), puis dans un contexte de forte concurrence à l’approvisionnement, d’atteindre la vente plafonnée à 5 centimes (le jeudi). C’est donc la deuxième fois au cours de ce mois de janvier 2023 qu’une hausse maximum est enregistrée, cette situation est sans précédent dans l’histoire du Marché du Porc Breton !

L’activité de la semaine ne reflètera pas vraiment la situation réelle dans les élevages car d’une part, elle a été partiellement perturbée par l’épisode de neige et de grêle qui a semé le désordre sur les routes, notamment en Bretagne. D’autre part, les mouvements sociaux du jeudi 19 janvier ont également eu un certain impact. Au final, les abattages se sont élevés à 352 175 porcs, en baisse de 21 526 porcs par rapport à la semaine précédente. En comparaison avec la même semaine 2022, il s’agit d’un recul de 31 160 porcs (-8 %). Pour les 3 premières semaines de l’année, les abattages sur la zone Uniporc Ouest enregistrent un repli de 5,6% (-66 470 porcs ou 22 160 porcs par semaine). Les poids moyens restent orientés à la baisse malgré le ralentissement d’activité et s’établissent à 95,73 kg, en baisse de 261 g. En comparaison avec la même semaine 2022, les poids de la semaine 3 sont inférieurs de 878 g.

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