Cette première semaine de décembre s’est déroulée sous le signe d’une certaine accalmie au cœur d’une période très tourmentée. Les tendances sur les marchés sont similaires à celles de la semaine précédente dans un contexte d’offre en hausse, de demande insuffisante et de concurrence effrénée. En Allemagne, les offres restent largement excédentaires, l’augmentation des capacités d’abattage des abattoirs est neutralisée par une recrudescence des cas de Covid dans certains outils, contraints de réduire leur activité. L’ambiance reste morose à l’approche des fériés de fin d’année tandis que les restrictions sanitaires s’accompagnent d’une baisse de la demande en produits transformés, traditionnels en cette période tout comme les marchés de Noël qui ont été annulés.
En Belgique, le cours est reconduit malgré une situation toujours critique. Les offres sont élevées, gonflées par des anticipations d’annonces en vue du ralentissement d’activité de fin d’année. Cela a pour conséquence une hausse des poids à des niveaux record. Cependant, la demande a été jugée bonne sur le marché intérieur la semaine passée, ce qui a permis une relative stabilisation à l’inverse du commerce à l’export, toujours confronté à une forte concurrence.
En Autriche aussi, le cours est stable. L’activité est à son maximum et permet de réduire les retards accumulés ces dernières semaines et qui sont à l’origine des poids élevés. La bonne demande à l’export permet de pallier un manque de débouché sur le marché intérieur, où par ailleurs, une prolongation de la fermeture des restaurants jusqu’au début janvier, a été décidée.
A l’inverse des autres grands bassins de production, le prix d’acompte au Danemark a augmenté de 3 cents. La récupération du droit à exporter vers la Chine pour 3 abattoirs danois dynamise la demande vers ce marché toujours très rentable malgré les récentes baisses de tarifs.
Le marché espagnol est toujours lourdement chargé en offres de porcs, alimenté aussi par des anticipations d’annonces consécutives aux récentes baisses de cours et à la proximité des fériés à venir. Cependant, d’un autre côté, les abattages sont très élevés, pulvérisant les anciens records. La priorité pour les entreprises espagnoles reste avant tout de vendre un maximum de viande car le stockage frigorifique pour de gros volumes se fait traditionnellement en janvier, lorsque les prix sont plus bas. Si le commerce vers l’Asie reste florissant, la concurrence est plus vive sur d’autres marchés ce qui nécessite des réductions de tarifs. Dans ce contexte, le prix du porc a baissé de 2 cents / kilo vif.
En Italie, la baisse des cours est plus modérée que celles des dernières semaines, elle avoisine les 3 cents d’euro. L’arrivée de viandes du nord de l’Europe à des prix très compétitifs n’empêche cependant pas des hausses de tarifs, sur les longes notamment. Les poids moyens sont en baisse de 600 g après avoir, il est vrai, fortement augmenté auparavant.
Aux Etats-Unis, les prix sont stables à légèrement baissiers mais se maintiennent toutefois bien au-dessus des mêmes références de 2019 et 2018. L’activité d’abattage de la semaine 48 s’est élevée à 2,350 M de têtes, en baisse de 360 000 porcs par rapport à la semaine précédente en raison du férié de Thanksgiving.
Au 18 novembre, le prix moyen en Chine est à 29,55 CNY, en légère baisse de 0,6% par rapport à la semaine précédente. Le cours est inférieur de 10,7 % comparé à la même semaine 2019. En équivalent euro, cela met le cours à 3,75 euro du kilo vif.
MPB : lundi : - 1,2 cent, - 0,1 cent jeudi
Le début de semaine s’annonçait proche des tendances observées depuis 1 mois puisqu’une nouvelle baisse de 1,2 cent était enregistrée le lundi 30 novembre pour un cours à 1,206 euro. Cependant, la vente du jeudi 3 décembre s’est déroulée différemment puisque l’amplitude assez réduite des enchères a conduit à une stabilisation du cours à 1,205 euro (-0,1 cent). L’activité d’abattage s’est élevée à 380 753 porcs abattus, stable comparée à celle de la semaine précédente. Les poids sont en hausse de 295 g à 96,60 kilos après la baisse de 150 g enregistrée précédemment et retrouvent le niveau de 2019.