Face à ce manque d’offres, la hausse des cours se poursuit notamment sur le marché allemand qui reprend 5 cents pour un total de 15 cents en 3 semaines et une référence officielle qui atteint les 2 euros. Selon les opérateurs, la demande chinoise est énorme et les produits transformés ne sont plus disponibles qu’en quantités limitées et à des prix plus élevés. En effet, dans toute l’Europe, les appels se multiplient pour s’approvisionner en viande de porc. Les opérateurs autrichiens rapportent une situation très tendue où les entreprises se disputent une offre de porcs qui, malgré des poids lourds, peine à satisfaire les besoins. Dans ce contexte, le prix a été revalorisé de 5 cents. C’est également le cas pour le prix du kilo vif en Belgique pourtant privée d’exportation vers la Chine qui fait état cependant d’une demande inégalée. Au Danemark, le prix d’acompte est resté stable à un très haut niveau. Un nouveau glissement de la grille des poids a été opéré de 67,0 - 94,9 kg à 64,0 - 91,9 kg pour les porcs les mieux rémunérés.
En Espagne, la hausse du kilo vif est de 3,4 cents dans un même contexte de demande chinoise sans précédent. Pour répondre aux besoins du marché européen et de l’export, les entreprises d’abattage travaillent au maximum de leur capacité. Cette intense activité a eu pour effet d’inverser la courbe des poids, en hausse constante depuis la mi-août.
De même, le marché italien reste orienté à la hausse, porté par le dynamisme des autres places européennes.
En Chine, le cours moyen a reculé pour la seconde semaine consécutive, mais reste cependant supérieur de 159% à la même référence 2018. Pour la première fois cette année, le prix du porcelet s’est replié mais se négocie tout de même à 184 euros le 18 kilos.
MPB : + 0,1 centime
Le marché français a fait exception à la règle en enregistrant une hausse minimale de 0,1 cent à 1,701 euro. Pourtant le contexte semblait favorable à une véritable hausse car l’activité affichée sur les trois premiers jours laissait apparaître un nouveau record d’abattage pour cette année 2019 accompagné pour la première fois depuis le mois d’août d’une baisse des poids moyens de l’ordre de 100 g. Encouragés par les tendances franchement haussières des principaux bassins européens, les vendeurs ont tenté de résister en refusant près de 4 900 porcs à la vente face à l’évidente volonté des abattoirs de reconduire le cours. Certains abattoirs ont invoqué la prochaine grève des services vétérinaires le 5 décembre prochain qui impactera leur activité, d’autres ont dû faire face à des pannes sur leur chaines d’abattage, entraînant des reports. La semaine s’est achevée sur une activité de 397 317 porcs, entérinant un nouveau record 2019. Les poids moyens s’établissent à 96,75 kilos en baisse de 82 g. Ce mois de novembre 2019 aura donc été marqué par une relative stabilité du cours, à un haut niveau certes, mais en marge toutefois d’une orientation européenne plutôt haussière. Le prix moyen de novembre s’établit à 1,690 € en hausse de 44,32 % ; depuis janvier, la progression du cours est de 23,64 % à 1,480 €. L’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest du mois de novembre a enregistré des records et sans la présence du 11 novembre, férié un lundi contre un dimanche l’an passé, les abattages auraient été supérieurs de l’ordre de 3,4% de la semaine 45 à 48 par rapport à la même période 2018. Depuis le début de l’année (semaines 1 à 48) et sur des bases comparables, l’activité progresse de 0,74%.