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Après 3 semaines de hausse consécutives et 16 cents de valorisation du prix de base, les acteurs de la filière porcine allemande ont convenu d’une reconduction du cours la semaine passée. En effet, après une période de forte pénurie de porcs, conséquence des hautes températures sur le mois de juillet, mais aussi de la rétention de l’offre dans les élevages de la part d’éleveurs spéculant sur les hausses futures, les disponibilités sont en légère augmentation. Toutefois, la demande, stimulée par un marché intérieur plus actif, reste encore inférieure à l’offre. D’un autre côté, les abattoirs ont fait valoir la difficile répercussion des récentes hausses sur les prix de la viande. Cette stabilité des cours se retrouve également en Belgique qui signale une bonne demande sur son marché intérieur, traduite par une remontée des prix des pièces tandis que du côté de l’offre, les poids restent bas. A noter, en Belgique, une amélioration sensible des commandes à destination de la Chine, conséquence possible du conflit commercial avec les Etats-Unis ou peut-être déjà, de la propagation rapide de l’épidémie de peste porcine africaine. En Autriche, les conditions de marché sont assez proches de celles de l’Allemagne, à savoir une offre qui reste inférieure à la demande malgré la fin de la canicule et le retour à une croissance normale des animaux. Le prix d’acompte danois n’a pas évolué cette semaine.
Dans le sud de l’Europe, la relative stabilité du poids espagnol a convaincu les différents opérateurs de Mercolleida de reconduire le cours, identique depuis le 12 juillet. Le férié du 15 aout a laissé aux abattoirs un approvisionnement suffisant pour un marché aux airs de pré-rentrée avec le départ progressif des vacanciers. La demande va maintenant glisser vers les usines de transformation et surtout vers les marchés internationaux. Mais pour l‘heure, la période de transition ne nécessite aucune évolution des cours. En Italie, le marché se normalise peu à peu après la semaine du 15 août mais à des niveaux d’offre et de demande assez bas, ce qui a amené les abattoirs à prendre la décision de n’abattre que 4 jours par semaine et ce, jusqu’à nouvel ordre !
MPB : +0,1 cent lundi, + 3,9 cents jeudi
Après une séance de vente en début de semaine en tout point identique aux nombreuses précédentes qui a vu le cours évoluer d’un petit millième, la séance du jeudi 23 août a connu un tout autre déroulement. En effet, le MPB a été la cible (mauvaise cible !) de la colère des éleveurs, à juste titre excédés par la grande immobilité des cours depuis des semaines sous l’influence d’opérateurs, acteurs ou non du MPB. Depuis le début du mois de juin, le cours n’a évolué que de 3,1 cents, et alors qu’en Allemagne le prix bondissait de 16 cents en 3 semaines, il n’a progressé que de 3 millièmes sur la même période au MPB ! Pourtant l’offre de porcs est faible depuis le début de l’été, concrétisée par des niveaux de poids au plus bas depuis 4 ans à la sortie de la semaine fériée du 15 août. A l’heure où la hausse du prix de l’aliment va peser sur les trésoreries, l’inquiétude des éleveurs est de plus en plus grande et a motivé leur présence au marché de jeudi où la vente a clôturé en hausse de 3,9 cents pour un cours moyen à 1,265 euro. L’activité de la semaine dernière sur la zone Uniporc Ouest montre des besoins qui s’affirment puisque 369 624 porcs ont été abattus pour des poids moyens à 93,45 kilos, en hausse logique de 364 g après la perte d’activité liée au 15 août. Il faut tout de même relever que ce poids moyen est inférieur de 1,13 kilo à ce qu’il était un an plus tôt (94,58 kg) tandis que l’activité est inférieure de 4 000 porcs, démontrant une fois de plus la faiblesse de l’offre de cet été, alors que depuis le début d’année, la production française montrait, jusque-là, des signes de croissance.
