Alors que les congés scolaires touchent à leur fin pour près d’un tiers de la population allemande, la demande intérieure s’améliore quelque peu tandis que l’offre disponible reste toujours faible, phénomène amplifié par la canicule qui a sévi en juillet sur toute l’Europe. Ce déséquilibre offre / demande profite au prix qui reprend 4 centimes à 1,78 euro de base. A noter que le cours fixé par ISN a repris 10 cents dans la semaine ce qui peut laisser présager une nouvelle hausse du prix AMI pour cette nouvelle semaine. La nouvelle orientation du cours allemand a été suivie en Belgique où le prix du kilo vif reprend 4 cents dans un marché où les offres ont fortement diminué. En Autriche, où les offres sont particulièrement faibles, le secteur de la viande semble toutefois assez réticent à la hausse de 4 cents du cours du porc car les ventes des pièces sont toujours décevantes. Le prix d’acompte danois est resté inchangé.
En Espagne, la rareté de l’offre s’amplifie au point d’amener les abattoirs à réduire leur activité car le recours systématique à la congélation n’est pas envisageable à ce niveau de prix. Les températures élevées freinent la croissance des animaux et le marché de la viande se stabilise. Comme la semaine passée, les opérateurs espagnols observent un intérêt grandissant des acheteurs chinois avec, cette fois, moins de réticence de leur part à accepter des tarifs plus élevés. En effet, en Chine, les prix du porc poursuivent leur ascension pour approcher les 2,50 euros dans les régions les plus démunies en offre. Selon le rapport de Rabobank, publié fin juillet, « le cheptel porcin de la Chine devrait être réduit de moitié d’ici fin 2019 alors que de nouveaux foyers d’épidémie continuent d’être rapportés ». Selon le rapport, la baisse du cheptel est déjà de 40% par rapport à l’an dernier mais le rythme devrait s’atténuer dans la seconde partie de l’année « en raison de l’abattage massif qui a eu lieu au cours du 1er semestre de 2019 ». Hormis l’augmentation de la demande chinoise, les importations d’autres pays asiatiques tels que le Vietnam pourraient également progressé dans les mois qui viennent au vu de la rapide propagation de l’épidémie dans cette partie du monde.
MPB : + 0,3 cent dans la semaine
Le cours du porc poursuit sa lente progression en grappillant 0,3 cent cette dernière semaine et s’établit à 1,577 euro. Malgré les invendus provoqués par les groupements vendeurs, 533 lundi et 2 980 jeudi, la détermination des abattoirs à reconduire la cotation n’a pas été ébranlée. Le chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens n’est pas favorable aux achats des ménages et ne suscite pas de précipitation dans la couverture des besoins. Sur le marché de la viande, les prix des pièces sont stables à haussiers. L’activité d’abattages sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 357 647 porcs, en hausse de 2 400 porcs, tandis que les poids ont repris 60 grammes à 93,44 kilos. A la fin de la semaine 31, sur des bases comparables, l’activité dans la zone Uniporc Ouest en 2019 est légèrement positive à + 0,3 %. Par contre sur les 5 semaines de juillet (sem 27 à 31), étonnamment et malgré les épisodes de canicule, les abattages ont été plus élevés en 2019 de 20 000 porcs sur la période (+1,12%) soit 4 000 porcs supplémentaires en moyenne par semaine. Concernant les poids depuis le début de l’année, ils sont en moyenne 470 g plus lourds que l’an passé sur la même période à 95,63 kg contre 95,16 kg en 2018.