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Une offre de viande élevée

L’offre élevée de viande pèse partout sur une revalorisation des prix du vif.

En abaissant le prix de 3 cents, les producteurs allemands se sont finalement alignés sur le cours pratiqué par les plus gros abattoirs depuis plusieurs semaines, rejoints récemment par la majorité d’entre eux. La raison invoquée est le manque de dynamisme du commerce national et international et d’un stock élevé de viande dans les frigos. A l’approche de mai et de ses 4 jours fériés, les offres sont suffisantes pour une activité que même le retour du beau temps n’arrive pas à stimuler. Pour les abattoirs allemands tels que Tönnies et Vion, dont les activités sont très présentes à l’export, il s’agit donc d’une stabilité du cours à l’heure où les pressions sur les prix sont fortes sur le marché mondial. Cette stabilité se retrouve sur l’ensemble des pays du Nord de l’Europe où la demande de produits à griller anime le commerce sans toutefois influencer positivement les prix du porc. L’offre élevée de viande pèse partout sur une revalorisation des prix du vif.

Dans le sud de l’Europe, en Espagne, le marché est équilibré et le prix est resté inchangé. Les poids lourds (supérieurs de 2,5 kilos par rapport à l’an passé) sont un frein à la hausse des cours mais d’un autre côté, la bonne demande ne justifie pas de baisse. Ici aussi, les stocks de viande sont élevés, il faudra par conséquent compter sur une bonne relance de la consommation intérieure pour tonifier le commerce alors que sur les marchés extérieurs, où la moitié des volumes de viande est dirigée, la demande est correcte mais sans plus. Concernant les exportations vers la Chine, les volumes se maintiennent mais à des tarifs très bas. La récupération progressive de la production chinoise s’accompagne d’une chute des cours obligeant toutes importations de viande à se négocier à des niveaux très inférieurs aux cours pratiqués en Europe, d’autant plus les concurrents américains (nord et sud) restent très avantagés par des prix ultracompétitifs.

En Italie, les cours sont en baisse de l’ordre de 4 cents la semaine dernière et devraient à nouveau connaître une baisse de la même ampleur cette semaine. Sur le marché des pièces, le prix du jambon a exceptionnellement chuté.

Sur le marché américain, le prix du porc a atteint, pour une semaine 15, son plus bas niveau depuis 15 ans. Il semblerait toutefois que le fond ait été atteint puisque depuis le début de la semaine dernière, les prix repartent à la hausse, mettant ainsi fin à deux mois de baisse ininterrompue. La baisse saisonnière de l’offre américaine est à l’origine de ce changement d’orientation associée à une demande de viande plus forte de la gamme des produits de printemps sur le marché intérieur. Sur les marchés de l’export, les ventes restent soutenues. Le relèvement des tarifs douaniers chinois a été compensé par des hausses de volumes vers d’autres débouchés, aidés par les prix bas US et la faiblesse du dollar. Le prix très faible de la longe fait exploser les ventes vers l’Asie. De manière générale, les ventes à l’export qui s’essoufflent ordinairement à l’approche de l’été ne semblent donner, pour l’instant, aucun signe de faiblesse.

MPB
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MPB : prix moyen à 1,18 euro

C’est la morosité qui s’est installée sur le commerce du porc français à la veille d’un mois de mai truffé de jours fériés, synonymes de ralentissement d’activité. La baisse du cours de 1,5 cent sur la semaine ne laisse entrevoir aucune perspective optimiste avant plusieurs semaines, le temps que tous les retards d’enlèvement soient résorbés, laissant aux vendeurs peu de marge de manoeuvre pour défendre le prix. Le cours a subit l’influence de la baisse allemande alors même que la référence française reste bien endessous de ses homologues allemand et espagnol. Le manque de fluidité pèse sur le marché depuis plusieurs semaines maintenant et les prochains fériés ne vont rien arranger. La saison des produits à griller et la hausse des températures permettent une bonne activité mais sans plus alors que les poids sont toujours lourds comparés à l’an passé, ce qui signifie plus de volume de viande en France aussi. Au cours des séances de vente, les positions des acheteurs et l’amplitude des enchères proposées traduisent des niveaux de difficultés différents selon les outils et leurs débouchés. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’élève à 381 293 porcs abattus en repli de 4 500 par rapport à la semaine précédente, les poids reculent de 200 g et se situent à présent à 95,45 kg.

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