Aux hausses de production saisonnières s’ajoutent de nouvelles disponibilités, résultat de la mise en place de nombreux porcelets il y a quelques mois, favorisée alors par une bonne conjoncture. A ce surplus d’offres s’oppose une demande faible sur le marché du grand export et sur les marchés intérieurs qui n’arrivent pas à tout absorber. Pour compliquer encore plus un commerce atone, le ou les fériés de la semaine passée ont permis aux abattoirs européens de disposer d’assez de porcs et de faire parfois pression sur le prix.
En Allemagne, les marchés ont été suspendus la semaine passée en raison des 2 fériés qui se sont succédés (31 octobre et 1er novembre), le prix a ainsi été reconduit. Les pays du Nord de l’Europe vont à présent entrés dans une phase de demande assez dynamique, portée par les commandes de fin d’année de la part des pays de l’Europe Centrale et de l’Est. Reste à savoir si ce regain de demande viendra rapidement à bout des retards accumulés, et donnera une impulsion au cours du porc.
Danemark, Belgique, Autriche et Pays‐Bas ont également reconduit leur cotation respective. En Belgique, les poids sont très lourds, 1,7 kg supérieurs à ce qu’ils étaient il y a un an. Le jambon a perdu 5 cents et la longe ‐3 cents.
Dans la péninsule ibérique, le cours du porc à Mercolleida s’est à nouveau replié de 2 cents du kilo vif. Il se rapproche maintenant de la barre de 1 euro du kilo vif. En Espagne comme dans le reste de l’Europe, les offres sont très élevées et les poids progressent chaque semaine un peu plus pour se situer 3 kilos audessus de la même semaine 2016. Une guerre des prix s’est engagée en Espagne contre ses proches concurrents européens sur les marchés porteurs en cette fin d’année que sont les pays de l’Europe de l’est et centrale. A défaut d’exporter de gros volumes vers des destinations plus lointaines telles que la Chine, les exportateurs espagnols reviennent avec force sur le marché intracommunautaire. L’objectif de cette baisse des cours est aussi de pouvoir congeler et il semble que le niveau de prix ne soit pas encore atteint. La semaine qui débute devrait connaître une forte activité, les abattoirs travaillant au maximum de leur capacité jusqu’à abattre éventuellement le samedi.
En Italie, les prix sont confirmés pour cette nouvelle semaine. Ils sont toujours à un bon niveau, satisfaisant tous les secteurs de la filière porcine.
MPB : poursuite de la baisse des cours
La relative stabilité du prix qui avait prévalu la semaine précédente n’aura pas fait long feu. Les cours sont repartis à la baisse à l’issue des 2 séances hebdomadaires pour cumuler 1,6 cent dans la semaine. La présence du férié du 1er novembre et par conséquent la réduction d’activité a permis aux abattoirs de disposer d’assez de porcs et rendu impossible la résistance des groupements vendeurs, attentifs à préserver au maximum la fluidité. Au vu de la hausse des poids à la fin de la semaine d’activité, des retards se sont accumulés. Déjà, en début de semaine, avant le férié du mercredi 1er novembre, les poids avaient haussé de 255 g, témoignant d’une hausse des disponibilités en élevage et d’une bonne croissance des animaux. Après les 4 jours d’abattage, la hausse des poids s’élève à 443 g pour 95,61 kg. Toutefois, les abattages de cette semaine de la Toussaint restent d’un bon niveau à 314 353 porcs (313 406 porcs la même semaine 2016). La présence du férié du 11 novembre un samedi va permettre une activité pleine durant 7 semaines avant les fériés de fin d’année.