La semaine écoulée a présenté peu de changement sur les marchés européens du porc vivant. La majorité des places de cotations sont restées stables en fin de semaine dernière. L’offre de porc est fournie sans toutefois correspondre à une demande qui peine à décoller. De nombreux rapports font état d’une activité réduite par un manque de personnel. En Allemagne, les abattages se stabilisent depuis quelques semaines de même que les poids qui se maintiennent aux mêmes niveaux que ceux relevés en 2019 à la même période. D’après certaines sources allemandes, les stocks congelés se réduisent, lentement mais
sûrement.
De même en Belgique, le cours du porc est resté inchangé même si plusieurs prix maisons sont observés dans les abattoirs. L’offre de porc augmente légèrement ainsi que les poids mais la demande des abattoirs reste faible. Sur le marché de la viande, les prix se sont stabilisés malgré la rude concurrence des viandes espagnoles à l’export.
En Espagne, l’activité d’abattage bat son plein face à une offre chaque semaine plus élevée, d’autant plus que le récent férié a généré des reports de porcs plus lourds. Toutefois cette bonne activité correspond surtout à la nécessité de faire tourner les outils pour couvrir les frais de production. Car, malgré l’offensive des viandes espagnoles sur le marché intracommunautaire, le commerce reste compliqué aussi pour les entreprises espagnoles. Avec la stabilisation du cours dans le nord de l’Europe depuis 2 semaines, la baisse du prix espagnol s’est limitée cette dernière semaine à 1,9 cent du kilo vif. Après 52,1 centimes
de baisse ininterrompue depuis la mijuin, la référence retrouve le niveau du prix payé danois et devient proche à présent du prix payé allemand.
En Italie aussi, les prix se sont stabilisés après 20,3 centimes de baisse depuis la mi‐août. La fin de ce mois d’octobre présente moins d’offres et la demande s’améliore en vue du week‐end prolongé du 1er novembre.
Aux Etats‐Unis, la baisse du prix du porc se poursuit, celui‐ci reste toutefois encore bien supérieur aux années précédentes. Les abattages de la semaine 41 se sont élevés à 2,637 M de têtes, en hausse de 1,5% par rapport à la semaine précédente. L’activité retrouve les niveaux élevés de fin d’année mais reste toutefois sous les volumes des 2 dernières années.
En Chine, au 13 octobre, le prix moyen en Chine est à 11,91 CNY, en légère hausse de 0,4% pour un équivalent de 1,60 euro le kilo vif, 64% sous la même référence 2020 et 60% sous la référence 2019. Selon une source allemande, le cheptel truies de septembre est en baisse de 2 à 3 % par rapport à celui de juin en raison des abattages massifs consécutifs aux énormes pertes financières générées par des coûts de production très élevés et des prix du porc extrêmement bas.
MPB : hausse de 0,7 cent dans la semaine
A contre‐courant des grandes tendances européennes, le cours du porc au Marché du Porc Breton s’est amélioré de 7 millièmes dans la semaine pour un cours qui s’établit ainsi à 1,231 euro. Il faut noter toutefois des comportements à l’achat des abattoirs aux antipodes les uns des autres. Cela a conduit à des amplitudes de prix très fortes : 5,4 centimes lundi et 8 centimes jeudi. D’autre part, les abattoirs ont laissé de nombreux porcs sans enchères dont plus de 6 000 porcs jeudi, démontrant tout de même le peu d’empressement à couvrir des besoins qui vont être plus limités pour les 2 semaines à venir en raison des 2 jours fériés de novembre. En attendant, l’activité de la semaine passée s’est maintenue à un bon niveau puisque 375 820 porcs ont été abattus, cela a contribué à une légère baisse des poids de 96 g à 95,04 kilos, niveau légèrement inférieur aux mêmes références des 2 dernières années.