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Y a-t-il des différences de virulence entre les souches de PCV2 ?

Les connaissances actuelles ne permettent pas de répondre clairement à cette question.

Les connaissances actuelles ne permettent pas de répondre clairement à cette question.

Il y a des différences génétiques entre les souches de PCV2. Le génome du PCV2 est un ADN circulaire de petite taille (en comparaison aux autres organismes pathogènes). Il est donc facile d’en obtenir une séquence complète. En alignant les séquences des différents isolats du PCV2 les unes par rapport aux autres, il est possible d’observer des différences, de faible importance, entre ces génomes. Ces différences ne dépassent jamais 94 % ce qui indique une très grande similitude entre les différents isolats au niveau mondial.

Dendrogramme circulaire correspondant à 131 souches de PCV2 totalement séquencées et dont la séquence est publiée dans la base de données internationale GenBank. Ces différentes souches de PCV2 présentent une homologie de séquence d’ADN qui varie entre 94,2 et 99,8 %. En revanche cette identité est toujours inférieure à 80 % par rapport au PCV1, pour n’importe laquelle de ces souches de PCV2.

Il y a une évolution, dans le temps, des souches dominantes de PCV2 dans les élevages porcins. Ceci a bien été montré dans certaines régions du monde (en Amérique du Nord en particulier) mais aussi à l’échelle de l’Irlande du Nord, où la MAP est apparue en 2003.

Le tableau ci-dessous synthétise les résultats d’isolement de circovirus avant et après l’apparition de la MAP dans ce pays.

Année d’isolement du circovirus
Groupe 1
Groupe 2
1997-2002
0 %
100 %
2003
17 %
83 %
2003-2008
100 %
0 %

Il est donc tentant de conclure que l’apparition de la MAP en Irlande correspond à l’introduction ou l’émergence de la diffusion du groupe G1.Toutefois, ce dernier a été identifié dans 14 élevages atteints de MAP, mais aussi dans 6 élevages indemnes… A contrario, l’une des exploitations fortement affectée par la MAP était infectée par le Groupe G2, il est donc difficile d’incriminer de manière tranchée l’un ou l’autre groupe de PCV2.

De plus, la recherche et le terrain montrent que la vaccination avec un vaccin inactivé issu de l’un des groupes de PCV2 protège contre l’infection clinique de l’autre groupe (protection croisée).

En station expérimentale, il est possible de reproduire la MAP avec des souches de PCV2 appartenant à l’un comme à l’autre des groupes G1 ou G2.

Une étude a montré qu’une souche de PCV2 issue d’un porc en bonne santé provenant de Suède, et à ce moment-là indemne de MAP, était capable de provoquer la maladie dans des conditions expérimentales.

Récemment une autre étude, menée aux USA a démontré que, dans environ 20 % des élevages à MAP, l’on retrouvait la présence simultanée d’infection par les deux groupes G1 et G2 du PCV2.

C’est pourquoi, il est utile de considérer que, dans les conditions adéquates, toute souche de PCV2 est probablement capable de provoquer la MAP ; mais aussi que la prévention vaccinale est efficace quelle que soit la souche de PCV2 en cause dans un élevage donné.

La possible différence de pouvoir pathogène entre les souches de PCV2 reste en cours d’étude.

Adaptée à la situation française et actualisée par les Drs JB Herin,N. Bridoux et F. Joisel

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