La RAM est une question prioritaire pour les trois organisations, qui travaillent ensemble à développer des systèmes mondiaux de surveillance de la RAM et de l’utilisation des antimicrobiens, à mettre en œuvre un programme mondial de gestion des antimicrobiens et un cadre de travail de surveillance et d’évaluation du plan d’action mondial. Un cadre de travail complet rassemblant toutes les normes internationales pour une utilisation responsable et prudente des antimicrobiens est régulièrement mis à jour en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques.
En plus de la RAM, le nouvel accord se concentrera sur l’amélioration des capacités de prévision de maladies afin d’accélérer la mise en œuvre des interventions face aux maladies émergentes et maladies zoonotiques endémiques (dont les maladies d’origine alimentaire) - aidant ainsi les pays à renforcer leurs systèmes nationaux de santé - et sur l’organisation d’activités conjointes portant sur la réduction des menaces.
«Plus de 60% des pathogènes existants et émergents affectant les humains sont d’origine animale ; 75% d’entre eux proviennent de la faune. Nous ne pouvons pas travailler sur la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes de manière individuelle. Nous devons les gérer ensemble. Ce partenariat réunit l’expertise unique de chaque organisation pour réaliser cela, et ce, à travers l’approche Une seule santé» a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO.
Se développer afin relever de nouveaux défis
Les avancées réalisées dans le secteur du transport, le développement du commerce international, la croissance des populations et l’expansion agricole ont fortement altéré la manière dont les maladies émergent et se propagent, soulignant plus que jamais la nécessité de l’approche « One Health ».
La FAO, l’OMS et l’OIE travaillent ensemble depuis les années 1940 et collaborent formellement à lutter contre la résistance aux antimicrobiens et des maladies telles que la grippe et la rage depuis 2010. En 2017, leur deuxième document stratégique a été publié, réaffirmant ainsi leur engagement.
Réunir les connaissances, les idées et les capacités techniques liées à la santé animale et humaine et de l’agriculture et de l’alimentation peut contribuer à générer de fortes synergies afin de parvenir à des solutions plus solides, efficaces et rentables face aux problèmes sanitaires auxquels est confronté le monde d’aujourd’hui.
Quelques activités conjointes qui feront partie du nouvel accord :
- Soutenir le Groupe de coordination inter-organisations sur la RAM établi lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016 ainsi que la mise en œuvre du Plan d’action mondial contre la RAM.
- Engager un dialogue avec les pays afin de renforcer les services nationaux et régionaux de santé humaine, animale et alimentaire.
- Améliorer la collaboration inter-organisations avec des analyses prospectives, la gestion des risques, le renforcement de la préparation et la mise en œuvre d’interventions conjointes face aux maladies infectieuses émergentes, ré-émergentes et négligées à l’interface de l’écosystème animal-humain.
- Relever les défis liés à la salubrité alimentaire en ayant recours à une approche multisectorielle afin de renforcer la sécurité alimentaire.
- Promouvoir une recherche et un développement coordonnés afin de parvenir à une compréhension commune des maladies zoonotiques prioritaires et de la recherche et du développement nécessaire afin de les détecter, de les prévenir et de les contrôler.
- Développer un Code volontaire de conduite afin de renforcer la mise en œuvre des normes internationales destinées à une utilisation responsable et prudente des antimicrobiens.
Mercredi, 30 mai 2018/ OIE.
http://www.oie.int/