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Canada : perspectives de la production porcine pour 2021

Le Canada continue de se débattre avec l'arriéré de porcs en attente d'abattage suite aux fermetures d'abattoirs dues au COVID-19, ce qui a un impact sur la production et le commerce en 2021.

29 Mars 2021
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Les exportations de porcs vivants ont été revues à la hausse avec une croissance de 4% par rapport à 2020. Le Canada continue de faire face aux porcs déplacés dans l'est et l'ouest du pays, encourageant les exportations de porcelets sevrés et de porcs alors que les producteurs cherchent à gérer les effectifs jusqu'au premier semestre de 2021. En outre, on s'attend à ce que davantage de porcelets sevrés soient exportés du Canada vers les États-Unis jusqu'au printemps 2021. Cette augmentation des déplacements de porcelets sevrés est due à la réduction de l'espace dans les parcs d'engraissement en raison de l'arriéré de porcs en attente d'abattage, ainsi qu'à une croissance de 4% de la production porcine en 2020, et à la demande des exploitations américaines qui ont subi des baisses de production dues au syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP). La réduction du virus de la diarrhée épidémique porcine (PEDv) en 2020 devrait entraîner une augmentation de la production de truies au Canada par rapport aux dernières années. L’effectif initial des truies est supérieur de 1% à celui de 2020 et se situe actuellement au niveau de début 2018, l’effectif le plus élevé depuis 2009.

FAS/Ottawa estime que les exportations de porcelets de transition vers les États-Unis augmenteront de 5% en 2021 par rapport à l'année précédente. Le Manitoba continuera d'être le principal fournisseur de porcelets de transition. Alors que l'arriéré actuel de porcs encouragera les exportations de porcs d'abattage au début de 2021, FAS/Ottawa prévoit une légère baisse des exportations par rapport à 2020, au fur et à mesure que des capacités de transformation supplémentaires seront disponibles au Canada. Une partie de la baisse sera liée à une réduction prévue des problèmes liés au COVID-19 dans les usines, à une modeste augmentation de l'utilisation de la capacité et à l'expansion de l'usine d'Olymel Ange-Gardien au Québec, qui augmentera l'abattage de 10.000 têtes/semaine au cours de la première phase.

Avec cette augmentation de l'utilisation et de la capacité de transformation et la croissance de la production porcine, FAS/Ottawa a révisé à la hausse de 1% l'abattage de 2021, après une croissance de 4% en 2020. Bien que la capacité de transformation canadienne ait été confrontée à des problèmes mécaniques et COVID-19 en 2020, les abattoirs ont pu abattre un grand volume de porcs. La demande accrue des marchés d'exportation, ainsi que la croissance de la capacité de production, continueront à augmenter les volumes d'abattage. Toutefois, les investissements dans les capacités de production pourraient être limités par la hausse des coûts des aliments pour animaux et par les prix que les éleveurs reçoivent pour les porcs.

La production de viande de porc devrait diminuer légèrement à partir de 2020, malgré l'augmentation des abattages, en raison de la baisse prévue de 1% du poids des carcasses à partir de 2020, sans perturbation de la transformation ni accumulation de porcs. Les poids des carcasses resteront supérieurs aux niveaux de 2019, car le Canada continue actuellement à gérer l'arriéré de porcs en attente d'abattage.

Les exportations de viande de porc ont augmenté de 20% de 2019 à 2020, le Canada ayant plus que doublé ses exportations vers la Chine, ce qui a entraîné une baisse des exportations vers de nombreux autres grands marchés. En 2021, il sera difficile pour le Canada de maintenir cette activité d'exportation vers la Chine, car huit usines de transformation sont actuellement suspendues temporairement de leurs exportations vers ce pays en raison de cas de COVID-19. L'industrie s'attend à continuer à voir des volumes d'exportation similaires en 2021, car elle récupère les marchés qui ont connu un déclin en 2020. Le Canada cherchera à augmenter ses exportations vers le Japon et les pays du CPTPP (Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership).

Les importations de viande de porc devraient diminuer de 1% en 2021, après une croissance de 13% en 2020. Les prix élevés de la viande de porc, causés par des problèmes de transformation, ont réduit la demande nationale globale. Cependant, les volumes d'importation ont augmenté pour compenser les pénuries d'approvisionnement créées par l'augmentation des exportations et la préférence des consommateurs pour des coupes de viande spécifiques maintiendra les importations en 2021. Les États-Unis resteront le principal marché source des importations.

8 mars 2021/ USDA/ Etats-Unis.
https://apps.fas.usda.gov/

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