La production de porcelets en 2022 devrait être inférieure à celle de 2021 en raison du PEDv et des problèmes de transformation. Les préoccupations concernant les approvisionnements mondiaux et l'accès aux aliments pour animaux et aux engrais, associées aux impacts continus de la sécheresse de 2021, pourraient voir des conditions d'alimentation précaires persister pendant un certain temps.
Les exportations de porcs vivants sont révisées à la hausse en raison des perturbations de la transformation dans l'Est du Canada. Olymel procède à l'arrêt de la chaîne d'abattage à son usine de Princeville, ce qui entraînera le déplacement d'environ 702.000 têtes par an. De plus, Olymel cessera le deuxième quart de travail d'abattage à son usine de Yamachiche en avril 2022, car l'entreprise se concentre sur l'augmentation de sa production à valeur ajoutée en réaffectant des travailleurs à des quarts de travail de fabrication. En fin de compte, cela signifie qu'Olymel achètera 1,2 million de porcs de moins par an. Dans l'intervalle, cette situation aura des répercussions sur les producteurs de l'Ontario et du Québec. Les premiers rapports suggèrent que certains porcs aboutiront au Manitoba et d'autres dans les usines de l'Ontario et du Québec. Cependant, les éleveurs se tourneront vers les États-Unis pour les exportations et, selon le marché, des réductions de la production pourraient finalement avoir lieu.
L'USDA prévoit que les exportations de porcs d'engraissement vers les États-Unis en 2022 resteront stables par rapport à celles de 2021. Le Manitoba restera le principal fournisseur de porcs d'engraissement, mais des animaux supplémentaires de l'Est du Canada seront exportés en raison de la réduction de l'abattage à Olymel. Le Manitoba gardera un plus grand nombre de porcs d'engraissement dans la province en raison d'un gain net de places de finition, mais la production de porcelets sevrés dépassera toujours la capacité d'abattage et les relations de longue date entre les producteurs canadiens et les finisseurs américains soutiendront le mouvement continu des porcelets sevrés pour la finition aux États-Unis. Les exportations de porcs prêts à l'abattage devraient baisser de 13 % par rapport à 2021, car on s'attend à ce que l'arriéré de porcs prêts à l'abattage du Québec soit éliminé d'ici la fin du premier trimestre de 2022, mais que les exportations de porcs d'abattage plus élevées soient encore soutenues par le déplacement des porcs du Québec et de l'Ontario en raison des réductions d'abattage à Olymel.
On prévoit une baisse de 3 % du poids des carcasses pour 2022, car ils avaient augmenté en raison de problèmes tels que la pénurie de main-d'œuvre, les problèmes de chaîne d'approvisionnement et une grève dans une usine. Cependant, une croissance de 1 % des abattages est prévue pour 2022, car l'utilisation de la capacité s'améliore dans certaines usines malgré la réduction d'Olymel.
Les exportations de viande de porc devraient atteindre 1,485 million de tonnes en 2022. Le Canada a connu une baisse importante du volume de ses exportations vers la Chine en raison des restrictions COVID-19 et du redressement des effectifs chinois. Comme Olymel cherche à se concentrer davantage sur les produits à valeur ajoutée, la société cherchera à augmenter les exportations de ces produits en 2022. Le Canada continuera de se tourner vers les marchés asiatiques pour accroître l'activité et la valeur des exportations.
Les importations de viande de porc devraient diminuer de 1 % en 2022, car la demande intérieure stagne et le stockage atteint des sommets historiques. Cependant, les importations continuent d'être soutenues par la préférence des consommateurs pour des coupes spécifiques. Les États-Unis resteront le principal marché source des importations.
1er avril 2022/ USDA/ Etats-Unis.
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