Selon les données de l'ADNS, au cours de l'année écoulée, les cas de PPA ont continué d'augmenter dans les pays de l'UE, avec 11 États membres déjà touchés par la maladie (y compris l'Italie où la PPA est endémique et n'affecte que l'île de Sardaigne). En 2019, la maladie est apparue pour la première fois en Slovaquie et en Serbie.
Au cours de l'année écoulée, les cas confirmés ont augmenté à la fois chez les sangliers (6.396 cas contre 5.362 en 2018) et chez les porcs d’élevage (1.866 foyers contre 1.344 en 2018).
La Belgique a terminé l'année avec 482 cas chez des sangliers et aucun nouveau cas depuis l'été. En octobre et décembre, des cas ont été détectés chez des sangliers morts dont les restes ont été analysés et selon des spécialistes, les animaux étaient morts depuis au moins trois mois, donc la mort était antérieure à septembre 2019.
La Bulgarie a confirmé son premier cas de PPA en août 2018, concrètement chez des porcs d’élevage, et depuis le début de l'épidémie et jusqu'en juillet 2019, seuls des cas de sangliers s'étaient produits. Cependant, depuis l'apparition du deuxième foyer de PPA en élevage au début du mois de juillet, les cas ont précipité l'apparition de nouveaux foyers, totalisant au total 44 foyers chez le porc d’élevage et 165 chez le sanglier.
La République Tchèque se démarque, qui a signalé la maladie pour la première fois en 2017 chez des sangliers et sans la présence de la maladie en élevage, et qui a réussi à éradiquer la maladie car depuis avril 2018, aucun nouveau cas n'a été confirmé.
La Slovaquie, indemne de la maladie jusqu'à l'année dernière, a confirmé son premier foyer au cours du mois de juillet sur une exploitation en arrière-cour située près de la frontière avec la Hongrie et l'Ukraine, deux pays touchés par la maladie. À la fin de l'année, 48 cas chez des sangliers et 11 chez des porcs d’élevage avaient été confirmés.
En Estonie, où la maladie est apparue en 2014, les cas ont considérablement diminué chez les sangliers comme en élevages. En 2019 ont été confirmés 80 cas chez des sangliers et depuis 2018, aucun cas n’a été notifié chez des porcs en élevage.
Nº foyers | Porcs/Sangliers 2014 |
Porcs/Sangliers 2015 |
Porcs/Sangliers 2016 |
Porcs/Sangliers 2017 |
Porcs/Sangliers 2018 |
Porcs/Sangliers 2019 |
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Pologne | 2/24 | 1/52 | 20/80 | 81/741 | 109/2443 | 48/2468 |
Lettonie | 32/148 | 10/752 | 3/864 | 8/947 | 10/685 | 1/369 |
Lituanie | 6/45 | 13/111 | 19/303 | 30/1.328 | 51/1446 | 19/464 |
Estonie | 0/41 | 18/723 | 6/1052 | 3/637 | 0/231 | 0/80 |
Rép. Tchèque | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/202 | 0/28 | 0/0 |
Roumanie | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 2/0 | 1164/182 | 1724/683 |
Hongrie | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/138 | 0/1598 |
Bulgarie | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 1/5 | 44/165 |
Belgique | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/163 | 0/482 |
Slovaquie | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 11/27 |
Serbie | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 0/0 | 18/0 |
La Hongrie a signalé en avril 2018 le premier cas de PPA. Bien que demeurant indemne de la maladie en élevage, elle a enregistré un rebond important dans les cas chez les sangliers, passant de 182 entre avril et décembre 2018 à 1.598 en 2019.
En Lettonie, les cas ont diminué tant chez les porcs d’élevage que chez les sangliers. Dans le cas spécifique des sangliers, le nombre de cas confirmés a été réduit de moitié par rapport à l'année précédente (685 contre 369). En ce qui concerne la présence de la maladie chez les porcs domestiques, au cours de l'année écoulée, un seul foyer a été confirmé en juillet dans une ferme comptant 52 animaux sensibles.
La Lituanie, avec des cas chez le sanglier et chez le porc depuis 2014, a connu une réduction significative du nombre de cas chez les sangliers, de 1.143 en 2018 à 464 en 2019. Depuis la confirmation de la maladie, elle s'est propagée depuis l'est du pays vers l'ouest. Courant 2019, aucun cas n'avait été confirmé jusqu’au mois de juin et depuis, 19 cas ont été confirmés.
En ce qui concerne la Pologne, outre le nombre important de foyers détectés, est à souligner le saut qualitatif de la maladie en novembre dernier avec la confirmation de cas chez des sangliers à Lubuskie, à environ 300 km des foyers déclarés à ce jour et avec certains de ces foyers à moins de 20 km de la frontière allemande, et qui s’est ensuite propagée vers Wielkopolskim, la région où la production porcine est la plus élevée en Pologne.
La Roumanie se distingue par le fait d’être l'État membre comptant le nombre le plus important de foyers en élevages en 2019, se montant à un total de 1.724, dont certains dans de grandes exploitations, et 683 cas chez des sangliers. Selon les informations de l’Autorité Nationale de Santé Vétérinaire, depuis le début de la maladie et jusqu’à présent, 545.000 porcs affectés par la maladie ont été éliminés.
La Serbie, qui était également demeurée indemne de la maladie, a confirmé son premier cas chez des porcs de basse-cour en août de l'année dernière et a terminé 2019 avec 18 foyers en élevage et sans aucun cas chez des sangliers, bien que l'OIE ait signalé vendredi 17 janvier 2020 les premiers cas chez des sangliers, concrètement 7 animaux à Borski, près de la frontière avec la Roumanie et à Pirotski, près de la Bulgarie.
23 janvier 2020/ Rédaction 333 à partir de données du Système de Notification des Maladies Animales de l'Union Européenne