Après la grande manifestation d'agriculteurs (plus de 1.500 tracteurs venus de toute la France ont convergé vers la capitale), le Premier Ministre, Manuel Valls, a annoncé une série de mesures.
Selon Valls, "Les agriculteurs n’ont pas besoin d’aides. Ils veulent des prix. Des prix acceptables, qui sont le reflet fidèle de leur travail. La priorité, c’est donc encore et toujours d’enrayer la baisse des prix."
Le gouvernement va augmenter les crédits d’urgence annoncés en juillet. Pour l’année 2015, les prises en charge des intérêts d’emprunt s’élèveront à 100 millions d’euros. Les prises en charge des cotisations sociales seront triplées pour atteindre 50 millions.
Pour cela, une « année blanche » – c’est-à-dire un report total des annuités de 2015 – sera proposée aux éleveurs grâce à un effort accru de l’Etat et des banques. Une dotation supplémentaire viendra abonder le fonds d’allègement des charges (FAC) en 2015 et en 2016 pour accompagner la restructuration de la dette des éleveurs.
Les charges des agriculteurs doivent également être réduites. Dès 2015, un alignement de la cotisation minimum maladie sur le régime des indépendants permettra une baisse d’environ 50 millions d’euros des cotisations sociales. Pour les plus petites exploitations, cela représente, dès cette année, une baisse de près de 500 euros. Au-delà, un chantier sera ouvert pour que la fiscalité agricole prenne mieux en compte la volatilité des prix agricoles, et favorise l’installation des jeunes agriculteurs.
Pour mener un travail en profondeur pour moderniser les outils de production, améliorer la performance des exploitations et les conditions de travail, agir aussi sur la segmentation des produits, miser sur les énergies renouvelables, le Gouvernement a décidé de porter à 350 millions d’euros par an pendant trois ans les moyens publics de soutien à l’investissement, avec l’appui de l’Union européenne et des régions.
Un effort important sera enfin fait pour la modernisation des outils d’abattage découpe en portant les subventions de l’Etat en 2015 de 20 à 50 millions d’euros.
Jeudi, 3 septembre 2015/ Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt/ France.
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