En 2022, les fabricants d’aliments français enregistrent une baisse globale d’activité de 6,6% par rapport à 2021 perdant près d’un million et demi de tonne d’aliments composés pour s’établir à 19,2 Mt.
En recul de 800 000 T (- 10,2%), La demande en aliments volailles, surtout ceux destinés à la volaille de chair, a tout particulièrement été affectée par l’épidémie d’influenza aviaire qui a touché de plein fouet la filière avicole. Les aliments pour palmipèdes sont les plus touchés avec une baisse de 30% de la production en 2022.
Pour le porc, le secteur enregistre une perte de 300 000 tonnes d’aliments, dans un contexte de décapitalisation du cheptel de truies et de baisse de production de la filière porcine française.
Les aliments ruminants enregistrent une baisse plus modérée, surtout localisée sur les filières « bovins allaitants ». Le contexte de décapitalisation dans la filière bovine explique en partie cette observation.
En filière laitière, l’impact de cette décapitalisation a été en grande partie compensée par un niveau de production laitière soutenu, à la faveur de l’amélioration des cours du lait.
L’année 2022 a également été marquée par les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le coût de l’alimentation des animaux a été largement impacté par la hausse généralisée des matières premières, par les difficultés logistiques, les tensions sur les disponibilités et la hausse du prix des énergies (gaz, électricité, carburant).
L’aide résilience mise en place par le Gouvernement au premier semestre 2022 a certes permis d’en limiter l’impact brutal pour les éleveurs mais n’a pas pour autant freiné les arrêts d’élevage.
Mars 2023/ SNIA / France.
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