Les volumes importés sont estimés à 550000 tec (-5,0%), auxquelles on peut ajouter 68000 t d’abats. L'Espagne reste le principal fournisseur du marché français pour les viandes fraîches et congelées, avec 72% des volumes importés, devant l'Allemagne (13% des volumes importés).
En 2020, les opérateurs espagnols ont exporté vers la France 216000 tec de viandes fraîches et congelées (-6,2%), essentiellement du jambon désossé et de la poitrine, 54000 tec de produits transformés (-0,5%), 4000tec de graisses (-34,0%) et 42000t d'abats (+14,0%), ces derniers destinés en particulier aux aliments pour animaux domestiques. Les importations en provenance d'Allemagne, second fournisseur de la France, ont évolué de façon distincte selon les segments: viandes (38000 tec, soit +9,9%), produits transformés (jambons et saucisses, 63000tec, -4,1%), abats (8000t, -17,2%). L'Italie, troisième origine d'importation en valeur pour la France, a fourni pour l'essentiel des produits transformés (45000 tec en 2020, +8,3%, dont 8500 t de jambons), ainsi que des graisses (13000 tec, +7,9%).
La France importe majoritairement des produits à haute valeur ajoutée, des pièces dont la découpe est très avancée à destination des industriels français de la charcuterie, et des produits transformés prêts à être consommés, vendus en GMS (grandes et moyennes surfaces) et en restauration hors foyer (RHF). La valeur totale des importations françaises est estimée à 1,7milliard d'euros en 2020, en progression sur un an de 2,0%.
Sur l’ensemble des produits porcins (y compris les abats), la balance commerciale française s’était montrée, ces cinq dernières années, régulièrement déficitaire en valeur, du fait d'une structure déséquilibrée (exportations de matières brutes, importations de produits transformés ou semi-transformés).Avec un solde positif de 80,4M€ (contre -52,7M€ en 2019), l’année 2020 apparaît donc comme exceptionnelle. Cette situation s’explique par des importations et des exportations toutes deux en progression, mais dans des proportions différentes (respectivement +2,0% et +10,1%), et surtout par le fort niveau de prix observé généralement (les exportations de viandes fraîche, réfrigérée et congelée se sont réduites de 1,5% en volume, mais ont progressé de 6,0% en valeur). L’évolution favorable observée en 2020 apparaît donc plus conjoncturelle que structurelle. En volume, le solde commercial de la France est resté positif à +174000tec. Le taux d’autosuffisance a été en légère progression à 108,8%.
Février 2021/ Frabce AgriMer/ France.
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