Selon les données de l'enquête du mois de mai, l’effritement du cheptel français de truies s’est poursuivi en 2020, du fait en particulier d’élevages non repris lors du départ à la retraite de leurs exploitants. La filière française a ainsi perdu 12000 truies en 2020, soit 1,3% de son cheptel reproducteur, désormais nettement sous la barre du million de têtes. C'est une tendance de long terme qui se poursuit (-210000 truies depuis 2010, soit -18,6%). En revanche, des gains de productivité ont permis une quasi-stabilité de l'effectif porcin total par rapport à 2019 (-0,2%, -29000 têtes), mais sur le long terme la tendance reste néanmoins à la baisse (-950000 porcs depuis 2010).
En France, malgré des contraintes sanitaires renforcées du fait de l’épidémie de Covid-19, la production porcine en têtes a été en très légère progression en 2020 (+0,1% soit +17000 porcs). Depuis 2010, les abattages en France ont néanmoins reculé de 4,3%, soit 1 million de porcs de moins abattus en dix ans. Cette baisse de la production a induit une réduction d'activité dans les abattoirs, d'où une diminution de leur rentabilité et un risque pour la pérennité des plus petites structures. La hausse du poids d'abattage observée les années précédentes s’est poursuivie en 2020, passant de 93,5 à 94,4 kg. Cette évolution a amené les abattages, en recul en têtes (-0,6%), à progresser faiblement en volume (+0,4%). La production française de viande porcine s’est établie de ce fait à 2,29 millions de tonnes équivalent carcasse (tec) (+1,0%). La France reste le troisième producteur européen, derrière l'Allemagne (5millions de tec, en recul de 3,5%) et l'Espagne (5millions de tec, en progression de 7,7%).
Février 2021/ FranceAgriMer/ France.
https://www.franceagrimer.fr