Les marchés agricoles mondiaux, déjà tendus en 2021 sous l’effet de la reprise post-Covid, ont été touchés de plein fouet par le déclenchement de la guerre en Ukraine qui a affecté, au premier chef, les céréales et les oléagineux. Les prix des matières premières agricoles destinées à l’alimentation humaine et animale ont atteint en 2022 des pics inédits depuis le choc pétrolier des années soixante-dix.
Cependant, la guerre en Ukraine n’est pas la seule explication à la flambée des prix agricoles. Le recul de l’élevage en Europe et la décapitalisation des cheptels, en particulier dans le secteur bovin, ont aussi contribué à cette hausse.
L’augmentation des prix agricoles en 2022 a permis une meilleure couverture des coûts de production et une amélioration de la rémunération permise ou, le cas échéant, une amélioration du résultat courant des agriculteurs. C’est le cas dans le secteur du lait, des céréales et dans une moindre mesure, des porcs et des volailles, même si les résultats peuvent varier d’une exploitation à l’autre en fonction des stratégies de commercialisation et d’approvisionnement, notamment en engrais dont les cours ont flambé en 2022.
L’Observatoire passe au crible 34 produits (incluant la pomme de terre, étudiée pour la première fois), dont 21 produits pour lesquels il peut désagréger la marge aval entre transformateurs et distributeurs. Pour ces derniers, l’amortissement des chocs de prix au stade consommateur a surtout été porté par la grande distribution en 2022. Cependant, pour les produits dont le prix au détail a progressé moins vite que la matière première agricole associée, les transformateurs aussi ont vu leur marge se comprimer. C’est notamment le cas pour la viande bovine, la viande porcine et le jambon.
Pour télécharger le rapport 2023 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, ainsi que sa synthèse : https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/
22 juin 2023/ France AgriMer/ France.
https://www.franceagrimer.fr/