Lire cet article dans: Economie

Japon : la filière porcine stagne suite aux foyers de peste porcine classique

La production de porc devrait rester stable alors que l'industrie peine à se remettre de la peste porcine classique. Les États-Unis augmentent leur part de marché en raison de la baisse des droits de douane.

L’effectif porcin japonais s'élevait à 9,060 millions de têtes début 2020, les producteurs ayant mis plus de temps que prévu à se remettre de la peste porcine classique (PPC). On pensait auparavant que les effectifs de porcs et de truies continueraient de croître en 2019, les grands producteurs ayant intensifié leurs opérations pour compenser le déclin de la production dans les régions touchées par la PPC. Cependant, la peste porcine classique s'est depuis étendue à neuf préfectures supplémentaires, portant le chiffre d'abattage de fin d'année 2019 à 144.000 porcs (1,6% des effectifs de porcs de démarrage). La production de porcelets pour 2020 est estimée à 16,8 millions de têtes.

Les régions non affectées par la PPC comme Hokkaido et Aomori, les troisième et quatrième principales préfectures productrices, ont contribué à combler le déficit d'approvisionnement en 2019 en augmentant l'abattage de porcs de 4% et 3%, respectivement. Les prix des carcasses ont rebondi à la fin de 2019, incitant les opérateurs non affectés à augmenter la population de truies et à accélérer les opérations.

L'abattage estimé de porcs en 2020 devrait atteindre 16,360 millions de têtes en raison de la baisse de la production de porcelets et de l'augmentation de la rétention des truies. La production de viande de porc est estimée à 1,280 millions de tonnes, similaire à celle de 2019.

Bien que des importations totales de viande de porc en baisse soient prévues pour 2020, les États-Unis devraient regagner des parts de marché grâce à l’accord commercial entre les USA et le Japon. En 2019, les principaux fournisseurs, dont l'Union Européenne, le Canada et le Mexique, ont obtenu des avantages de droits de douane préférentiels. En conséquence, les importations japonaises en provenance de l'Union Européenne ont augmenté de 6% pour atteindre 495.049 tonnes (équivalent poids carcasse) tandis que les importations en provenance du Canada ont augmenté de 4% pour se monter à 319.420 tonnes et celles du Mexique, de 16%, se situant à 145.627 tonnes. Pendant ce temps, les importations en provenance des États-Unis, deuxième fournisseur en 2019, ont chuté de 10% pour s'établir à 453.968 t.