Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le Docteur Bernard Vallat et le Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), Monsieur Kunio Mikuriya, se sont rencontrés au siège de l’OMD à Bruxelles, le 15 janvier 2015. Cette rencontre au sommet visait à étudier les différentes façons de renforcer la coopération existant entre les deux organisations, notamment dans le contexte de la récente ratification de l’Accord sur la Facilitation des Échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
La rencontre a été particulièrement cordiale, le Directeur général de l’OIE et le Secrétaire général de l’OMD ayant mis en avant leur vision commune des enjeux liés au commerce licite et sûr des animaux et des produits de provenance animale, mais également des produits médicaux vétérinaires. Le pourcentage de médicaments vétérinaires contrefaits peut en effet atteindre 80% dans certains pays – ce qui contribue dangereusement, par le biais de la dissémination d’antimicrobiens contrefaits, à la résistance aux antimicrobiens dans le monde –, et les douanes sont un allié de premier plan dans la détection et la saisie de ces produits. Chaque organisation a reconnu chez l’autre la même action efficace dans les domaines de la réduction des risques biologiques et la protection de la biodiversité (notamment la lutte contre les crimes contre l’environnement et le contrôle des espèces exotiques envahissantes).
Plus généralement, le directeur général de l’OIE et le Secrétaire général de l’OMD ont insisté sur la nécessité d’une collaboration au plus haut niveau, sur le terrain, entre les services douaniers et vétérinaires nationaux, afin d’améliorer la sécurité des frontières. Cette collaboration devra s’appuyer sur de bonnes pratiques de gouvernance, notamment la transparence et l’intégrité. Le renforcement des capacités communes de l’OIE et de l’OMD sera pensé dans l’optique de la mise en pratique une gestion coordonnée des frontières, et la mise en œuvre, par là même, de certaines des dispositions majeures de l’Accord sur la Facilitation des Échanges de l’OMC. En parallèle sera mené un travail de comparaison des normes, outils et ensembles de données, et d’utilisation optimale du système de gestion des risques propre à chaque organisation, dans le but d’accroître la sécurité du déplacement commercial transfrontalier des biens, tout en permettant d’alléger le fardeau administratif des exploitants privés.
Janvier 2015/ OIE.
http://www.oie.int