L’invasion russe en Ukraine provoque de fortes tensions sur les marchés de matières premières agricoles et notamment pour les céréales ; la Russie et l’Ukraine représentant à elles seules 30% des exports mondiaux de blé.
Dans ce contexte d’incertitude et de tensions, la France engage la mobilisation des jachères afin d’accroitre les productions. L’objectif est alors de contribuer à la sécurisation des approvisionnements français et européens, pour l’alimentation humaine et animale, mais également aux équilibres mondiaux notamment pour les pays du pourtour de la Méditerranée et d’Afrique qui sont dépendants des importations de céréales pour leur sécurité alimentaire.
Ainsi, les agriculteurs peuvent, pour la campagne 2022, sur leur surface déclarée en jachère (hors jachère mellifère) à la PAC :
- conduire une culture de printemps (des protéagineux, des oléagineux, des céréales – hors chanvre industriel, en raison des modalités de contrôle particulières pour cette culture) ;
- cultiver en mobilisant normalement les intrants nécessaires, dans le respect des règles applicables ;
- faucher ou faire pâturer cette surface (y compris dans le cas d’un céréalier, par exemple pour un voisin éleveur).
Cette valorisation sera sans conséquence sur le calcul des critères d’éligibilité au paiement vert. Les surfaces resteront comptabilisées en tant que jachère, tant au titre des surfaces d’intérêt écologique que pour la diversification des cultures.
En France, les surfaces en jachères représentent près de 300 000 ha soit plus de 1% de la surface agricole utile en France (26,7 millions d’hectares), et presque 2% de la surface en terres arables.
31 mars 2022/ Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation/ France.
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