En février 2025, les abattages de porcs en France sur douze mois glissants ont enregistré une légère hausse de 0,7 % en volume, contrastant avec la baisse de 3,4 % observée l'année précédente. En nombre de têtes, les abattages restent stables (-0,1 %), traduisant une amélioration de la productivité malgré la diminution du cheptel porcin. Selon l’enquête cheptel de décembre 2024, le nombre de truies a reculé de 1,8 % et celui de l’ensemble des porcins de 0,7 % par rapport à 2023. Cette progression des volumes s’explique par l’augmentation du poids moyen des carcasses (+1,5 kg en un an), favorisée par une meilleure valorisation via la grille Uniporc, qui récompense les carcasses lourdes.
Les cotations des carcasses classe S, après un repli à l’automne, connaissent une reprise saisonnière en mars, atteignant environ 1,95 €/kg. La demande reste stable, équilibrée par une offre correcte. En Europe, les prix progressent également, notamment en Allemagne, après un fléchissement lié à un cas de fièvre aphteuse. En Espagne, la demande dépasse toujours l’offre, entraînant une hausse des importations.

Côté commerce extérieur, les exportations françaises de viandes porcines ont diminué de 5 % en janvier 2025 par rapport à janvier 2024, surtout vers l’UE (-11 %), notamment l’Italie. À l’inverse, elles augmentent vers les pays tiers (+10 %), dont la Chine (+11 %), malgré une procédure antidumping. Les importations extra-UE, principalement du Royaume-Uni, progressent (+46 %). Le solde commercial reste positif (+8 kt), mais en baisse sur un an.
La consommation, en hausse de 1,6 % sur douze mois glissants, ne compense pas la baisse des achats des ménages à domicile, en repli sur toutes les catégories de produits porcins.
Mars 2025/ France AgriMer/ France.
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