Le rapport, qui fait partie du projet de surveillance européenne de la consommation d'antimicrobiens vétérinaires (ESVAC), présente des données provenant de 31 pays de l'Espace Economique Européen et de la Suisse, qui ont volontairement fourni des informations sur les ventes ou les ordonnances d'antibiotiques vétérinaires pour 2017.
Les conclusions du rapport confirment la tendance à la baisse observée ces dernières années et montrent que les orientations et les campagnes nationales de l'UE en faveur d'une utilisation prudente des antibiotiques chez les animaux pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens ont un effet positif.
Le rapport de l’ESVAC montre que la situation n’est pas la même dans toute l’Europe. Pour les 25 pays qui ont communiqué des données pour toutes les années de 2011 à 2017, une baisse de plus de 5% (allant de -7,7% à -57,9%) des ventes (mg/UCP) a été observée dans 19 pays. Pour trois pays, une augmentation de plus de 5% a été observée (de 29,8% à 42,9%)
Une différence importante dans les ventes pour 2017, exprimée en mg/UPC, a été observée entre les pays ayant enregistré les ventes les plus élevées et les plus basses (plage de 3,1 à 423,1 mg/UPC). Le total des ventes accumulées liées à l'UPC accumulée dans les 31 pays ayant fourni des données en 2017 était de 107,0 mg/UPC, tandis que la médiane était de 61,9 mg/UPC.
Les tétracyclines (30,4%), les pénicillines (26,9%) et les sulfamides (9,2%) ont représenté les plus grandes quantités, exprimées en mg/UPC, des ventes totales d'antimicrobiens dans les 31 pays en 2017. Au total, ces trois classes ont représenté 66,5% des ventes totales dans les 31 pays.
En particulier, deux des classes d'antibiotiques extrêmement importants pour la médecine humaine ont été moins utilisées chez les animaux : les ventes de polymyxines ont chuté de 66% et les ventes de céphalosporines de 3e et 4e générations ont diminué de plus de 20%. Ces classes incluent les antibiotiques utilisés pour traiter les infections graves chez l'homme causées par des bactéries résistantes à la plupart des traitements.
Globalement, les porcs, les bovins, les volailles et les ovins ainsi que les chèvres représentaient respectivement 32%, 31%, 14% et 14% de l'UPC dans les 31 pays.
Mercredi 16 octobre 2019/ EMA/ Union Européenne.
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