Dans la vision "One Health", il vise à considérer les multiples dimensions en la matière – humains, vétérinaires et environnementaux – incluant l’ensemble des parties prenantes.
Ce plan d’action servira aussi de base pour une stratégie de communication dont le but sera de rendre attentif tous les acteurs (grand public, détenteurs d’animaux, professionnels de la santé humaine et vétérinaire ainsi que le milieu politique) à la problématique de l’antibiorésistance.
"Dans le but d’une utilisation raisonnée des antibiotiques en médecine vétérinaire au Luxembourg plusieurs actions seront à développer dans le futur, telles que l’établissement de statistiques fiables de l’utilisation effective des antibiotiques au niveau des élevages, la mise en place d’une biosécurité élevée au niveau des élevages ou encore le recours à des vaccins disponibles pour certaines pathologies en élevage animal", a précisé Fernand Etgen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs.
La finalisation du Plan national antibiotiques est prévue pour fin 2017 par l’adoption par le Conseil de gouvernement.
L’Administration des services vétérinaires travaille à l’élaboration d’une base de données regroupant les consommations d’antibiotiques pour les animaux d’élevage pour l’ensemble des exploitations au Luxembourg. En plus de la surveillance de la consommation d’antibiotiques, le laboratoire de médecine vétérinaire réalise régulièrement des analyses sur la présence d’antibiotiques et de germes résistants aux antibiotiques au niveau des animaux et dans les denrées alimentaires d’origine animale.
Au niveau législatif, en santé humaine il est interdit de vendre des antibiotiques sans ordonnance. En santé animale, les vétérinaires sont dans l’obligation de garder un registre des médicaments prescrits pour chacune des exploitations et un registre des médicaments est obligatoirement tenu au niveau de chaque exploitation. De plus, en accord avec la réglementation européenne, il est interdit d’utiliser des additifs antibiotiques à effet facteur de croissance dans les aliments pour animaux au Luxembourg depuis 2006.
Le ministère de l’Agriculture participe au réseau européen de surveillance de la consommation d’antibiotiques dans le milieu vétérinaire (ESVAC) et au groupe de travail de la Commission européenne traitant du sujet.
Le Grand-Duché participe également à tous les programmes de surveillance sous l’égide du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies infectieuses (ECDC), ainsi qu’aux réunions de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et de l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale).
Dans la continuité de l’élaboration du premier Plan national antibiotiques, des experts du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de l’Union européenne (DG Santé), accompagnés d’experts de différents pays européens nous ont fait l’honneur de venir au Luxembourg afin d’établir un état des lieux de la lutte contre la résistance aux antibiotiques.
Les experts de la DG Santé et les experts nationaux vétérinaires ont eu des entrevues notamment avec le comité de pilotage du Plan national antibiotiques, les autorités vétérinaires nationales, l’association des médecins vétérinaires du Grand-Duché de Luxembourg, les représentants des agriculteurs, les vétérinaires pour petits et grands animaux et ont pu visiter une ferme bovine, une ferme porcine, une laiterie, un grossiste en médicaments vétérinaires et le laboratoire de contrôle et d’essais de l’Administration des services techniques de l’agriculture.
Mardi, 6 juin 2017/ Gouvernement Luxembourg.
http://www.gouvernement.lu