En 2024, l’excédent du commerce extérieur agroalimentaire français recule fortement pour atteindre 4,9 milliards d’euros, soit une baisse de 1,6 milliard par rapport à 2023. Ce niveau historiquement bas, comparable à celui des années 1980, s’explique essentiellement par une dégradation des termes de l’échange : les prix à l’exportation diminuent, tandis que les importations, en particulier de produits transformés, progressent fortement.
Bien que le solde commercial de la viande de porc reste positif, il enregistre un recul en 2024, en lien avec une baisse des exportations estimée à 41 millions d’euros. Cette diminution s’explique par des prix à l’exportation inférieurs à ceux observés en 2023 et par une contraction des volumes expédiés. En France, la consommation intérieure de porc bénéficie d’un regain, soutenue par la baisse de l’inflation, mais cela ne compense pas le repli des débouchés extérieurs.

Dans un contexte de décapitalisation du cheptel porcin, les disponibilités à l’export se trouvent limitées, tant en France qu’au niveau européen. Par ailleurs, la demande internationale se contracte, en particulier en Chine, où les importations de viande poursuivent leur baisse, en phase avec une consommation en diminution. Cette évolution pèse directement sur les exportations françaises, qui peinent à trouver des marchés de substitution.
Avril 2025/ Agreste - Synthèses Conjoncturelles/ France.
https://www.agreste.agriculture.gouv.fr