Les prix en 2016
L’année 2016 se caractérise par un nouveau recul des prix à la production du lait, des bovins viande, du blé tendre et du blé dur, la progression de ceux du porc, des fruits et des légumes, et la quasi stabilité pour les volailles.
On constate également une nouvelle baisse des prix sortie industrie en 2016 des produits laitiers de grande consommation, de la farine et des pâtes, et dans une moindre mesure de la viande bovine et de la volaille. À l’inverse, les prix moyens sortie industrie des produits du porc progressent en 2016, après avoir diminué les deux années précédentes. Au stade du mareyage et de l’industrie, le prix du saumon fumé reste contenu malgré la hausse de prix du frais.
S’agissant des prix au détail en grandes et moyennes surfaces (GMS) des produits suivis par l’observatoire, on observe en 2016 une baisse du porc frais et des volailles, une hausse du jambon cuit et une quasi stabilité du panier saisonnier de morceaux de viande de boeuf. Pour les produits laitiers de grande consommation suivis, les prix en GMS sont quasi stables ou en baisse. Le prix au détail de la baguette ordinaire reste pratiquement stable, celui des pâtes alimentaires progresse légèrement. Le prix moyen du panier saisonnier de fruits et de légumes est en hausse, ainsi qu’au rayon marée, celui du saumon fumé, du lieu noir et de la sole.
Les coûts de production agricole en 2016
Les résultats, encore prévisionnels pour 2016, font état d’une baisse du coût de production en élevage porcin, qui passe de 1,44 € par kg de carcasse en 2015 à 1,38 €. Les coûts de production des élevages spécialisés de gros bovins de boucherie évoluent peu (3,50 € par kg vif pour les naisseurs‐engraisseurs en 2016) et les marges nettes incluant la rémunération de l’éleveur restent négatives.
Les charges des producteurs de lait de vache atteignent 374,70 € pour 1 000 litres en 2016 contre 369,60 l’an passé, dégradant encore les revenus. En blé tendre, les marges nettes de 2016, rémunération incluse, sont négatives, les coûts de production à la tonne progressant fortement (269 € en 2016 contre 186 € en 2015) du fait de la baisse du rendement.
Les comptes des industries alimentaires
Sur les 9 premiers mois de 2016, les comptes de l’abattage‐découpe de gros bovins sont stables avec un résultat courant de 9 centimes par kg de carcasse. Celui de l’abattage‐découpe de porcs s’améliore, passant de 0 à 2 centimes par kg de carcasse. Les comptes de l’industrie de la charcuterie ne sont connus que jusqu’en 2015 : avec un résultat courant de 2,8 % du chiffre d’affaires, ils s’améliorent un peu cette année. Dans les autres industries, l’observatoire ne dispose pour l’instant que des comptes de 2014 (source Insee) : le résultat courant en % du chiffre d’affaires est quasi stable pour l’industrie laitière (3 %), il s’améliore dans l’industrie des pâtes alimentaires (5,5 %, +2 points) et diminue en meunerie (2,1 %, ‐ 0,7 point).
Les comptes des rayons alimentaires frais des GMS
L’analyse porte sur 2015. L’ensemble des rayons de produits carnés (boucherie, volailles, charcuterie) présente globalement une marge nette de 4% rapportée au chiffre d’affaires (CA) du rayon, volailles et charcuterie rééquilibrant la situation plus tendue du rayon boucherie. Vient ensuite le rayon fruits et légumes, qui passe cette année devant celui des produits laitiers avec une marge nette de 2,8 % (contre 0,2 %). Le rayon boulangerie présente une marge nette légèrement négative (‐0,3 % du CA) tandis que le rayon marée se caractérise encore par un résultat nettement négatif (‐ 8 %). Au total, les rayons frais présentent une marge nette moyenne de 1,3 % du CA.
Mercredi, 12 avril 2017/ FranceAgrimer/ France.
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