L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a accueilli cette semaine des acteurs mondiaux de la santé animale du secteur public, du secteur privé et de la société civile pour débattre des nouvelles idées et solutions à apporter à la croissance mondiale de la résistance aux antimicrobiens (AMR). Cette manifestation de trois jours était placée sous le haut patronage de Sa Majesté Mohammed VI, le roi du Maroc. Intitulé 2nde Conférence mondiale sur l’antibiorésistance et l’usage prudent des antimicrobiens sur les animaux, cet événement s’est articulé autour du rôle de la santé animale dans ce qui est l’un des défis sanitaires mondiaux les plus ardus du XXIe siècle.
Plus de 500 personnes ont assisté à cette Conférence. Parmi les participants : des représentants des 182 Pays membres de l’OIE, des partenaires internationaux (tels que la FAO, l’OMS, la Banque mondiale, et le Groupe de coordination inter-institutions des Nations Unies pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens), ainsi que des représentants des industries de la viande, du secteur laitier, de la production de volailles et d’œufs, de l’aquaculture, de l’industrie pharmaceutique, de la société civile et du milieu universitaire.
L’un des thèmes majeurs des échanges a porté sur la nécessité d’une coordination intersectorielle nationale par l’intermédiaire de plans d’action nationaux, pour prévenir le développement et la propagation de la résistance aux antimicrobiens. Sont intervenus des ministres, ministres adjoints et secrétaires d’État des pays du monde entier dont l’Allemagne, le Botswana, le Japon, le Maroc, la Norvège, l’Ouzbékistan, le Sénégal, la Serbie et la Thaïlande.
De nombreux ministres ont évoqué leurs propres programmes nationaux pour réduire la résistance aux antimicrobiens chez les animaux et expliqué la manière dont les Normes internationales et le rôle moteur de l’OIE ont contribué à leur élaboration.
Un certain nombre de recommandations audacieuses ont été formulées à l’issue de la Conférence, dont un appel urgent à de nouvelles recherches axées sur des vaccins prioritaires et d’autres alternatives aux antimicrobiens, la suppression progressive de l’utilisation des antibiotiques pour la promotion de croissance, et la nécessité de garantir que des vétérinaires, des para-professionnels vétérinaires et des éleveurs formés travaillent ensemble pour s’assurer d’une utilisation prudente et responsable des médicaments importants.
Mercredi, 31 octobre 2018/ OIE.
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