Dans le cadre de la propagation géographique de l’épidémie de peste porcine africaine (PPA) sévissant dans la faune sauvage (sangliers) de la province de Luxembourg et suite à la décision du ministre régional compétent de réouverture des sentiers forestiers aux promeneurs en zone II (faune sauvage infectée par la PPA), il est demandé au Comité scientifique institué auprès de l’AFSCA d’expliciter le conseil urgent 05-2019 concernant :
- le rôle du facteur de risque indirect (homme/animaux de compagnie) dans l’introduction du virus de la PPA dans les exploitations porcines associé à la réouverture des sentiers aux promeneurs en zone II (faune sauvage infectée par la PPA) ;
- l’évaluation des moyens mis en œuvre en vue de la dépopulation des sangliers en zones I (non contaminée par la PPA) et II.
Concernant les risques d’introduction de la PPA dans les exploitations porcines et de sa propagation en faune sauvage associé à la réouverture des sentiers forestiers aux promeneurs et leurs animaux de compagnie (en particulier les chiens), le Comité scientifique recommande d’interdire la présence de chiens lors de promenades en zone II (contaminée) et de bien tenir compte du risque que les chiens constituent pour toute autre activité à laquelle ils peuvent être amenés à participer dans une zone contaminée par la PPA.
Concernant la dépopulation des sangliers en zones I et II Les résultats des mesures de contrôle à l’ouest de la zone infectée montrent que le placement de clôtures en association avec une chasse intensive à l’extérieur de celle-ci peuvent être efficaces. Au sud de la zone infectée, un effet semblable peut aussi être constaté bien que la clôture se soit révélée en partie perméable. Au nord, où le réseau de clôture est plus difficilement hermétique en raison des zones d’habitat humain, une extension de la zone contaminée a été constatée. le Comité scientifique recommande la nécessité de poursuivre la lutte contre la PPA chez les sangliers dans la zone contaminée.
Les mesures de gestion à poursuivre sur le long terme pour limiter les risques de propagation de l'épidémie sont par ordre d’importance :
- s’assurer qu’aucun contact ne soit possible entre des sangliers infectés et des porcs en zone contaminée. Ceci allant avec un confinement strict des porcs par rapport au monde extérieur et un évitement de tout parcours à l’air libre pour quelque porc que ce soit (y compris les porcs dits « de compagnie ») ;
- la recherche des cadavres de sangliers et leur enlèvement pour destruction ;
- la compartimentalisation des populations de sangliers (via un réseau de clôtures) et leur réduction dans la zone contaminée ainsi que dans les zones limitrophes (zone d’observation renforcée et de vigilance) ;
- maintenir le plus haut degré de sensibilisation à la biosécurité chez tous les acteurs (agents de gestion, chasseurs, exploitants agricoles et forestiers, citoyens, touristes) en zone contaminéeet faire respecter scrupuleusement les règles de biosécurité (surtout externes) dans toutes les exploitations porcines
Vendredi, 21 juin 2019/ AFSCA/ Belgique.
http://www.afsca.be/