Au début du mois s'est tenue à Sofia, en Bulgarie, la 14e réunion du groupe d'experts sur la peste porcine africaine, à laquelle plus de 20 pays étaient représentés.
La réunion a fait ressortir la nécessité d'intensifier les efforts pour prévenir et contrôler efficacement la propagation de la maladie, en impliquant non seulement le secteur agricole, mais tous ceux qui ont un impact potentiel sur le terrain, des chasseurs aux gardes forestiers, des transporteurs aux vétérinaires, des communautés locales aux grandes entreprises privées.
Le commissaire européen chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, a loué l'exemple de la Finlande qui, tout en ayant des frontières et des échanges continus avec deux pays touchés, a réussi à contenir la maladie hors de ses frontières. Cela a été possible grâce à une forte activité de contrôle coordonné, qui implique les unions douanières, l'armée, des chiens spécialisés et une coopération continue avec les pays voisins, notamment la Russie.
Selon les déclarations du Commissaire, la surveillance passive de la peste porcine africaine, tant chez les porcs d’élevage que chez les sangliers, est d'une importance vitale. La traçabilité des porcs et des produits est également essentielle, par le biais d’un registre systématique des élevages de porcs et du contrôle des déplacements d'animaux. Ce sont les pierres angulaires de la prévention, de la détection précoce et du contrôle de la maladie.
Il est essentiel que tous les pays garantissent un niveau élevé de sensibilisation, de préparation et de biosécurité dans les exploitations commerciales et dans les forêts, ainsi qu'une stratégie de chasse efficace.
Les campagnes d'information, en différentes langues, sur toutes les routes principales européennes sont également pratiques.
Au cours de la réunion, il a été proposé que la Serbie et la Slovaquie adhèrent en tant que membres à part entière du SGE ASF et, à ce titre, participent aux futures réunions afin de partager leur expérience et de recevoir des conseils pertinents, tandis que la République Tchèque devrait être retirée de la liste des membres du Conseil de la PPA, étant donné qu’elle a fourni la preuve que la PPA avait été éradiquée de son territoire. Cependant, la République Tchèque est invitée à rester dans un rôle d’observateur et à partager son expérience.
Il a également été proposé que des missions sur le terrain soient envoyées dès que possible en Serbie et en Slovaquie afin de comprendre en profondeur les aspects du terrain et de comparer les meilleures pratiques en matière de prévention et de contrôle des maladies.
Tous les pays, y compris ceux qui ne sont pas concernés par la PPA, devraient constituer des équipes d'experts hautement qualifiés et leur fournir les outils nécessaires pour mener des recherches sur les éclosions.
Les pays devraient toujours effectuer des recherches et rassembler des données pertinentes suite à chaque nouveau foyer chez des porcs ou confirmation de l'infection de sangliers dans une nouvelle zone, en vue de :
a. Identifier la source du foyer / infection et les formes de transmission.
b.Cartographie de la propagation potentielle de la maladie à l'aide de méthodes de suivi en amont et en aval.
c. Mise en œuvre des mesures de prévention et de contrôle les plus appropriées.
Septembre 2019/ GF-TADS/ OIE.
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