Selon le communiqué du Ministère espagnol de l'Agriculture dans son bulletin d'information de l'étranger, les exportations totales de blé de la Russie vers les pays ne relevant pas de la Confédération des États Indépendants (CEI) ont augmenté pour atteindre 33,7 Mt 2017-2018, soit une hausse de 43%. La capacité de la Russie, selon l'Institut de Recherche de Marché (IKAR), n'est pas épuisée, car celui-ci estime que le volume des exportations de blé pourrait atteindre 40 Mt. D'après le Département américain de l'Agriculture, la Russie contrôle actuellement 22% du marché mondial du blé, l'UE représentant 14% et les États-Unis 13%.
Pour les prochaines années, la Russie a l'avantage de pouvoir étendre ses terres arables, que le Ministère de l'Agriculture estime à au moins 10 millions d'hectares qui pourraient être récupérés pour la culture.
De même, le Ministère a préparé de nouvelles propositions de lois visant à simplifier les procédures de récupération des terres abandonnées, à augmenter les taxes en cas de non utilisation, à augmenter les budgets pour financer le secteur (4,32 milliards de dollars) et se dit confiant sur le fait de disposer de plus de fonds à allouer au développement rural, aux crédits préférentiels à court terme et à la modernisation des machines et du matériel.
Selon l'expert économique Maxim Rubchenko, il existe un autre facteur favorable à la Russie: le changement climatique. Selon des études récentes à l'Université du Kansas, les températures dans les régions productrices de céréales eurasiennes augmenteraient de 1,8ºC d'ici 2020 et de 3,9ºC d'ici 2050. Cela permettrait à la Russie, avec de meilleures technologies, d'inclure 57 millions d'hectares supplémentaires à la surface arable.
Jeudi 10 mai 2018/ Boletín de Noticias del Exterior - MAPAMA/ Espagne.
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