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Le Conseil des Ministres de l'Agriculture de l'UE s'est à nouveau réuni les 12 et 13 décembre. Parmi les sujets abordés, la délégation de la République Tchèque, au nom de l'Autriche, de la Belgique, de la Bulgarie, de la Croatie, de l'Estonie, de la France, Grèce, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Portugal, Roumanie et République Slovaque, a de nouveau informé la Commission des défis auxquels est confronté le secteur de la viande de porc en Europe. La filière connaît actuellement des difficultés dues à des tendances négatives telles que la sursaturation du marché intérieur de l'UE en raison de taux de production élevés et de perturbations des exportations, les prix élevés des aliments pour animaux et de l'énergie, l'apparition de nouveaux foyers de peste porcine africaine et l'effet négatif persistant de la pandémie de COVID-19. Il en résulte que les prix des carcasses de porcs sont à leur plus bas niveau depuis une décennie, ce qui pourrait avoir un effet sur les économies nationales, l'emploi rural et l'exode rural. Les délégations demandent à la Commission européenne de prendre des mesures immédiates, urgentes et concrètes, et en particulier d'introduire des mesures de soutien exceptionnelles de l'UE, conformément aux dispositions de la PAC.
Voici le rapport présenté par la République Tchèque :
Situation critique de la filière porcine dans l'UE
Vue d'ensemble du marché de la viande porcine dans l'UE Depuis quelque temps, la filière européenne de la viande porcine est affectée par la propagation de la Peste Porcine Africaine et les répercussions de la pandémie de COVID-19. Ces deux facteurs ont considérablement réduit à la fois la demande des consommateurs et les possibilités d'exportation des opérateurs de l'UE. Une pression économique supplémentaire est exercée par la hausse des prix de l'énergie et des intrants de la production agricole tels que les aliments pour animaux.
Selon EUROSTAT, au cours de la 47e semaine de cette année, le prix moyen dans l'UE des carcasses de porc en chambre froide (classes de carcasse S-E) était de 131,1 euros/100 kg. Ce prix est inférieur de 5,4% au chiffre équivalent de l'année précédente. Le prix du porcelet pour la même semaine était de 29,9 EUR/piglet. Par rapport à l'année précédente, on constate une baisse importante (-16,2%).
Dans l'ensemble, la situation de la filière porcine de l'UE est très grave depuis de nombreux mois et les perspectives ne sont pas positives non plus. Par rapport à l'année 2017, les prix actuels de la viande de porc dans l'UE sont inférieurs d'environ 30% et restent à un niveau critiquement bas en dessous des coûts de production, ce qui menace l'existence même de la filière porcine de l'UE.
Conclusions
La filière porcine de l'UE traverse une crise profonde et l'UE doit réagir maintenant. En 2016, la situation était également difficile et l'UE l'a sauvée grâce à des mesures spécifiques et un soutien financier. Aujourd'hui, nous ne devons pas laisser tomber la filière et nous devons la sauver. La Commission européenne est la seule institution de l'UE qui peut prendre des mesures efficaces au niveau européen. C'est pourquoi, pour contrer la perturbation du marché et aider le secteur porcin de l'UE à survivre, la République Tchèque et l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l'Estonie, la France, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, le Portugal et la République Slovaque demandent à la Commission européenne de prendre des mesures immédiates et concrètes, notamment d'introduire des mesures de soutien exceptionnelles de l'UE conformément au règlement de l'OCM.
13 décembre 2021/ Consilium/ Union Européenne.
https://data.consilium.europa.eu
