Selon le dernier Bulletin d’Information National Annuel 2024 RESAVIP, du Groupe de travail Virus Influenza Porcins (VIP), la population porcine surveillée en 2024 avait des caractéristiques similaires aux populations surveillées depuis 2013.
Des signes cliniques d’allure grippale ont été observés chez les animaux de toutes les catégories, dans tous les types d’élevage excepté en élevage de type Post Sevreur, et tout au long de l’année.

L’infection par un virus grippal a été détectée dans 38% (89/232) des cas investigués tout au long de l’année. Comme en 2023, le sous-type H1 avN2 a été plus souvent détecté (54% (40/74)) que le sous-type H1avN1 (38% (28/74)) parmi les sous-types identifiés. Le 3ème lignage le plus fréquemment détecté sur le territoire était le H1N1pdm, identifié dans 7% (5/74) des cas sous-typés. Un cas d’infection à virus H1pdmN2 a été détecté dans le Nord, comme cela s’est déjà produit par le passé dans cette région.
Comme chaque année, la région Bretagne est la région ayant réalisé le plus de prélèvements (172) suivie des régions Normandie (17), Pays de la Loire (14) et Haut de France (13).
Rappel : Les virus influenza porcins sont des agents à potentiel zoonotique, c’est-à-dire qu’ils peuvent se
transmettre du porc à l’être humain. Inversement, l’Homme peut transmettre les virus de la grippe saisonnière
au porc. Lorsque le porc est infecté simultanément par deux virus influenza de type A différents, ces virus
peuvent échanger des segments génomiques (c’est ce que l’on appelle le réassortiment génétique) et on peut
voir émerger de nouveaux virus dits réassortants. Il convient donc de limiter les échanges de virus influenza de
type A entre les espèces porcine et humaine. Les équipements de protection individuelle, la vaccination contre
la grippe saisonnière des personnes travaillant au contact des animaux, et la conduite à tenir en cas de
syndrome grippal chez ces personnes ont fait l’objet de communications par les acteurs de la santé publique.
La surveillance évènementielle proposée par Résavip ne garantit pas la détection des nouveaux variants dès leur apparition, ni d’avoir des informations représentatives pour estimer la prévalence ou l’incidence de la maladie et des virus. En revanche, elle permet d’approcher la diversité et la dynamique des virus influenza A circulant chez le porc en France métropolitaine.
Mars 2025/ Plateforme d'épidémiosurveillance en santé animales (ESA)-RESAVIP/ France.
https://www.plateforme-esa.fr