Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a réuni ce jour les représentants des différentes parties prenantes dans le cadre d'une réunion de lancement de la concertation nationale en vue de l'élaboration d'une stratégie sur les protéines végétales.
Le sujet des protéines végétales, dont le Président de la République a souhaité faire une priorité, est au croisement de plusieurs enjeux :
- environnemental, car le développement des surfaces de légumineuses et de l'autonomie protéique des élevages sont des leviers déterminants pour réduire les intrants, améliorer la qualité de nos sols et réduire les émissions de l'agriculture ;
- économique, avec de nouvelles opportunités à saisir pour répondre à la demande croissante de produits issus d'élevages nourris localement, ou d'aliments à base de protéines végétales dont le marché augmente de plus de 10% chaque année ;
- géostratégique, car il s'agit par ce biais de consolider notre souveraineté alimentaire dans le contexte international actuel.
La concertation qui s'ouvre doit permettre aux différentes parties prenantes de s'accorder sur une vision de l'avenir souhaitable et sur les moyens de l'atteindre. Le ministre a confié un premier chantier aux filières afin qu'elles identifient les actions qu'elles peuvent mener conjointement, sur la base de leurs plans de filière. Il s'agit par exemple de renforcer les partenariats entre filières animales et végétales à l'échelle des territoires. Un second chantier a été confié à l'Inra pour qu'en lien avec les instituts techniques un diagnostic de la dynamique de recherche actuelle soit établi. Les différents ministères concernés seront également mobilisés pour identifier les leviers relevant des politiques publiques.
Ce travail collectif a vocation à aboutir à l'élaboration d'une stratégie nationale. Celle-ci devra être en cohérence avec le cadre européen, car c'est à cette échelle que les défis peuvent être relevés le plus efficacement. C'est pourquoi la France a présenté au Conseil des ministres de l'UE du 28 janvier dernier une déclaration sur la nécessité d'un plan d'action européen sur les protéines, qui a été soutenu par 16 États membres.
Cette concertation se déroulera sur trois mois, afin que la stratégie puisse être finalisée avant la fin du premier semestre. Le ministre a souhaité par ailleurs que les divers acteurs de terrain puissent contribuer à alimenter cette stratégie, et un atelier participatif sera organisé à cette fin.
Lundi, 11 février 2019/ Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation/ France.
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