Selon la FAO, la production mondiale de viande devrait stagner aux alentours de 321 millions de tonnes en 2016. Les volailles devraient connaître une légère croissance, suivies de la viande bovine et ovine, tandis que la production de viande de porc pourrait diminuer. Le commerce mondial de viande devrait reprendre, augmentant de 2,8% pour atteindre 30,6 millions de tonnes.
- Production : La production mondiale de viande de porc devrait diminuer très légèrement en 2016, de 0,7%, pour arriver à 116,4 millions de tonnes, enregistrant de la sorte une seconde année de stagnation virtuelle. Comme en 2015, la moindre production en Chine, qui représente près de la moitié du total mondial, est la principale raison à ce ralentissement. Un rapport prix du porc-aliment défavorable dans ce pays et les nouvelles règlementations environnementales ont causé la réduction de l'effectif de reproductrices et la stagnation de la croissance. La production chinoise devrait se monter à 54 millions de tonnes, soit 2,5% de moins que l'année passée. Ailleurs en Asie, les Philippines et le Vietnam pourraient augmenter la production. De plus, la production du Japon et de la République de Corée pourrait croître aussi car l'industrie est en phase de reprise après les éclosions de diarrhée épidémique porcine (DEP), qui avaient réduit le nombre de porcelets au cours des deux années précédentes. La reprise après les effets de la DEP a été plus rapide aux Etats-Unis, où l'on prévoit une deuxième année de croissance, avec une production qui pourrait augmenter de 1,9% et atteindre un record de 11,3 millions de tonnes. La production mexicaine aussi continue sur la reprise, après un foyer de DEP en 2014, et pourrait augmenter en 2016 de 2,0% pour atteindre 1,3 millions de tonnes. Dans ces deux pays, les bas prix des aliments ont aidé cette augmentation. Dans d'autres zones américaines, les coûts des aliments favorables devraient encourager la production, comme c'est le cas du Canada et du Brésil. Dans la Fédération de Russie, le rythme de croissance de la production de viande de porc pourraitn s'accélérer, en raison de l'investissement et de la croissante importance des exploitations de grande taille. Cependant, la production de l'UE devrait diminuer légèrement, de 0,3%, pour se monter à 23,3 millions de tonnes, suite à une baisse du nombre de mères.
- Commerce : le commerce de viande de porc devrait connaître une deuxième année de croissance en 2016, augmentant de 4,4% pour atteindre 7,5 millions de tonnes, un niveau record. Les moindres prix internationaux ont stimulé le commerce. En mai 2016, les prix moyens à l'exportation se situaient à 11% de moins que l'année dernière et près de 33% de mois qu'en mai 2014. Pour la plupart des principaux pays importateurs, on prévoit une augmentation de leurs niveux d'achats, dont le Mexique, la Chine, la Fédération de Russie, les Etats-Unis, le Japon, la République de Corée et l'Australie. La hausse de la demande serait plus que suffisante pour compenser la diminution des importations prévues pour le Canada, le Vietnam et la Colombie. En réponse à la demande croissante, les expéditions de la plupart des principaux pays exportateurs devraient augmenter en 2016. L'Amérique devrait être en tête des exportations grâce à la reprise rapide suite à la DEP aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique et aux prix favorables de l'aliment en général dans tous les pays, y compris le Brésil. En ce qui concerne l'UE, une augmentation plus importante des ventes devraient avoir lieu, sur la base de la croissance connue en 2015. Les exportateurs de l'UE ont su s'adapter à l'embargo de la Fédération de Russie ayant débuté en 2014, avec la recherche de marchés alternatifs comme l'Asie, et plus particulièrement la Chine. Au contraire, le Brésil, qui n'était pas sujet à l'interdiction, a connu une hausse substantielle de ses exportations vers la Fédération de Russie, qui pourrait représenter la moitié des ventes externes de viande de porc du Brésil en 2016.
Juin 2016/ FAO-Food Outlook.
http://www.fao.org