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UE: Nouveautés sur les perceptions de la résistance antimicrobienne

Pensez-vous qu'il soit fait assez pour contrôler ou prévenir un usage excessif d'antibiotiques chez les animaux de ferme ? Les antibiotiques tuent-ils les virus ? Voici certaines des questions que l'EFSA a posées à des fermiers, des vétérinarires et des consommateurs dans son sondage visant à évaluer la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (AMR) dans l'UE.

21 Mars 2017
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Le sondage révèle un manque de sensibilisation quant à la résistance antimicrobienne au sein des consommateurs et que les vétérinaires et fermiers ont observé une baisse de l'efficacité des antibiotiques sur les porcs et la volaille.

Le sondage a recueilli des données d'un peu plus de 3.000 consommateurs de 12 pays (Belgique, Danemark, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie, Espagne, Estonie, et Roumanie) et 60 exploitants et vétérinaires de cinq pays (Danemark, Pologne, Espagne, Roumanie, et Royaume-Uni).

Compréhension

Les vétérinaires et exploitants montrent une bien meilleure compréhension du rapport entre usage antimicrobien, résistance chez les populations animales et santé humaine, que les consommateurs. Seule une minorité de consommateurs montrent être conscients du rapport, ou des canaux à travers lesquels les bactéries résistant aux antibiotiques peuvent passer des animaux aux humains. Néanmoins, une minorité de fermiers et la moitié des vétérinaires mettent en question la proposition que l'usage d'antibiotiques dans l'élevage constitue une menace pour la santé humaine, même s'ils ont généralement compris les mécanismes par lesquels le transfert pourrait avoir lieu.

Perceptions des risques

Les vétérinaires et fermiers perçoivent les risques de l'usage antibiotique dans l'élevage très différemment de la façon dont les consommateurs le font. Les exploitants et vétérinaires  perçoivent systématiquement le risque de développement d'AMR dans l'élevage découlant des antibiotiques comme étant faible. Ils indiquent qu'ils ne sont pas inquiets à ce sujet (à l'exception notable des exploitants aviaires espagnols). Les visions parmi les consommateurs sont plus diverses. La majorité des consommateurs évaluent les risques d'AMR comme étant vraisemblables ou très probables pour la pluplart des usages possibles d'antibiotiques, même pour les usages curatifs prescrits par un vétérinaire. Alors que les fermiers et les vétérinaires évaluent continuellement les risques pour eux-mêmes et pour les autres professionnels traitant avec les animaux d'élevage comme étant faibles, et les risques pour les consommateurs encore plus faible, la plupart des consommateurs considérent comme évident ou très probable que des bactéries résistant aux antibiotiques puissent leur être transférées. Les consommateurs attribuent une faible probabilité à la vraisemblance de transfert aux vétérinaires, fermiers, ou commerçants en viande.

Raisons and justifications étayant les perceptions de risque

Les individus tendent à évaluer les risques qu'ils contrôlent (ou perçoivent qu'ils contrôlent) comme étant moins sévères que ceux qu'ils ne contrôlent pas. En conséquence, les exploitants et vétérinaires tendent à donner moins d'importance aux risques de l'utilisation d'antibiotiques dans l'élevage, et à souligner leur usage “raisonné” et “correct” des antibiotiques, alors que les consommateurs tendent à souligner les risques de l'usage d'antibiotiques dans l'élevage. Les consommateurs ayant une meilleure connaissance de ces sujets expriment plus d'inquiétude que ceux ayant de moindres connaissances. En même temps, le niveau relativement faible d'information et de compréhension enregistré chez les consommateurs, et la perception qu'ils sont plus en risque que les exploitants ou vétérinaires – qui pourrait être objectivement discuté – indique que de meilleures informations pourraient aussi mener les consommateurs à revoir à la baisse leur évaluation des risques. Les fermiers font fréquemment référence à leur professionnalisme et à l'attention qu'ils portent aux sujets de santé animale et aux antibiotiques utilisés sur l'exploitation. Ils indiquent que l'usage préventif massif d'antibiotiques (métaphylaxie) et leur usage en tant que facteurs de croissance (qui a été interdit dans l'UE en 2006) est devenu moins fréquent avec le temps. Cela justifie leur perception que les usages actuels d'antibiotiques sont plus dans la lignée de l'objectif de minimiser l'AMR. Quant aux risques pour des groupes spécifiques, les exploitants justifient leur évaluation des risques pour les consommateurs en faisant référence au rôle des contrôles et vérifications, ainsi que la transformation de la viande, dans la protection des consommateurs en empêchant que la viande contaminée n'arrive jusqu'à eux. Certains fermiers mentionnent aussi l'exposition des vétérinaires aux animaux à travers des troupeaux multiples, ou d'animaux malades, comme étant des raisons pour évaluer des risques plus élevés pour les vétérinaires que pour les fermiers. Les vétérinaires sont aussi confiants dans le fait que l'usage d'antibiotiques dans l'élevage crée peu ou pas de risque envers les différents groupes professionnels et pour les consommateurs. Ils pensent que les antibiotiques sont utilisés de façon responsables et qu'ils sont de plus en plus remplacés par des traitement alternatifs. Ils sont conscients de la question de l'AMR chez les animaux et des potentiels impacts sur la santé humaine, mais croient que l'usage d'antibiotiques en médecine humaine crée bien plus de risques que leur usage vétérinaire. Les vétérinaires associent la transmission de la résistance des animaux aux humains au contact fréquent avec des animaux vivants. Par conséquent, les vétérinaires (plus paritculièrement au Royaume-Uni et au Danemark) croient que les exploitants sont plus en risque d'être colonisés par des bactéries résistant aux antibiotiques que les vétérinaires.

Mardi 7 mars 2017/ EFSA/ Union Européenne.
http://www.efsa.europa.eu

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