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Le groupe d'experts européens propose de réduire l'utilisation chez les animaux de colisitine en tant qu'antibiotique de dernier recours

L'EMA lance une consultation publique pour minimiser les ventes de colistine pour utilisation chez les animaux et restreindre son utilisation chez les animaux aux traitements de dernier recours. 

1 Juin 2016
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L'Agence Européenne des Médicaments (EMA) a lancé une consultation publique sur les conseils proposés par l'AMEG, son groupe d'experts en conseil antimicrobien, et approuvés par le Comité pour les Médicaments à Usage Vétérinaire (CVMP, selon son sigle en anglais) et le Comité pour les Médicaments à Usage Humain (CHMP), pour minimiser les ventes de colistine pour utilisation chez les animaux et restreindre son utilisation chez les animaux aux traitements de dernier recours. La date limite pour formuler des commentaires est le 26 juin 2016.

Les nouveaux conseils sont une mise à jour de l'avis de l'AMEG datant de 2013, qui avait été demandé par la Commission Europénne suite à la découverte récente d'un nouveau mécanisme de résistance chez des bactéries à la colistine (causée par le gène mcr-1), ayant un potentiel de propagation rapide. Le gène peut se transmettre rapidement entre différents types de bactéries, pouvant mener potentiellement à un rapide développement de résistance. Lorsque le gène a été détecté pour la première fois chez des bactéries (Enterobacteriaceae) dans le sud de la Chine, il a ensuite aussi été découvert dans l'UE.

A la lumière de ces nouvelles informations, l'EMA a de nouveau enjoint l'AMEG d'évaluer l'importance de la colistine pour la santé humaine et animale, l'impact de la résistance et la disponibilité de traitements alternatifs. De plus, elle a demandé au groupe de proposer des mesures appropriées de gestion des risques.

Mesures de gestion des risques

Dans son avis mis à jour, l'AMEG recommande aux Etats Membres de réduire l'utilisation de colistine à un niveau maximal de 5 mg colistine/PCU (unité de correction de population, selon ses sigles en anglais) et d'envisager de fixer des objectifs nationaux plus stricts, idéalement inférieurs à 5 mg/PCU de colistine, par exemple à 1 mg/PCU comme niveau souhaitable. L'AMEG souligne que la réduction de l'utilisation de colistine ne devrait pas être compensée par une augmentation de l'utilisation d'autres types d'antimicrobiens. Au lieu de cela, l'utilisation de cet antibiotique devrait être réduit pas d'autres mesures telles que l'amélioration des conditions d'élevage, la biosécurité entre cycles de production, et la vaccination.

En outre, la colistine devrait être reclassifiée et ajoutée à la Catégorie 2 du système de nomenclature de l'AMEG, qui inclut des médicaments réservés aux traitement d'infections chez des animaux pour qui il n'existe pas de traitement alternatif efficace. Cette catégorie comprend certains types d'antimicrobiens répertoriés par l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) comme étant d'importance critique pour la humaine. En raison du risque qu'ils représentent pour la santé publique pour leur usage vétérinaire, ces médicaments sont sujets à des restrictions spécifiques.

Jeudi 26 mai 2016/ EMA/ Union Européenne.
http://www.ema.europa.eu

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