La commission de l’agriculture a adopté le premier lot de propositions visant à améliorer la PAC afin qu’elle réponde mieux aux attentes des agriculteurs et consommateurs.
Le premier vote sur la réforme de la PAC s’est concentré sur les nouvelles règles européennes pour l’organisation commune des marchés (OCM) dans le secteur des produits agricoles après 2020. Les amendements de la commission de l’agriculture au règlement dit OCM ont été adoptés lundi par 29 voix pour, 7 contre et 1 abstention.
Extension du système de gestion de l’approvisionnement et de réduction de volume à tous les secteurs
Le système actuel, qui octroie une aide aux éleveurs laitiers qui produisent volontairement moins en cas de graves déséquilibres du marché, en vue de stabiliser les prix, devrait être étendu à tous les secteurs, estiment les députés. Si la situation ne s’améliore pas, la Commission européenne devrait être chargée d’imposer un prélèvement à tous les producteurs qui augmentent leurs livraisons, affirme le texte adopté.
Par ailleurs, les députés souhaitent élargir les règles actuelles, qui permettent une réglementation restreinte dans le temps de l’approvisionnement de fromages, jambons et vins géographiquement protégés, à tous les autres produits bénéficiant de l’indication géographique protégée (IGP) ou de l’appellation d’origine protégée (AOP).
Transparence accrue, meilleure gestion des crises, filet de sécurité élargi
Afin d’améliorer la transparence du marché et ainsi de mieux se préparer aux éventuelles perturbations, les députés proposent de mettre en place un observatoire européen unique des marchés agricoles. Cet observatoire se concentrerait sur une large gamme de secteurs, notamment les céréales, le sucre, l’huile d’olive, les fruits et légumes, le vin, les produits laitiers et la viande. Il devrait collecter des données statistiques sur la production, l’approvisionnement, les prix, les bénéfices, ainsi que les importations et les exportations, et émettre des alertes précoces concernant les perturbations du marché, affirment les députés.
Ils souhaitent également élargir le filet de sécurité du marché en permettant l’intervention publique (un outil de gestion du marché utilisé lorsque les prix chutent en dessous d’un certain seuil) pour de nouveaux produits, comme le sucre blanc, la viande ovine, la viande porcine et la volaille.
Vin: autorisations de plantation prolongées, plus d’informations sur les étiquettes
Les députés souhaitent prolonger le système d’autorisation de plantation de vignes jusqu’en 2050, et ajouter aux étiquettes des vins des informations nutritionnelles, ou au moins les valeurs énergétiques.
Lundi, 1 avril 2019/ PE/ Union Européenne.
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