Selon l'USMEF, le 20 mai, le droit de rétorsion de 20% sur la plupart de la viande de porc américaine entrant au Mexique a été supprimé, les États-Unis, le Mexique et le Canada étant parvenus à un accord sur les tarifs de l'acier et de l'aluminium. C'était évidemment trop tard pour stimuler les exportations de porc du mois d’avril vers le Mexique, qui ont chuté de 30% en volume (54 971 tonnes) et de 29% en valeur, pour atteindre 94,5 millions de dollars. De janvier à avril, les exportations à destination du Mexique ont diminué de 18% en volume (232 391 tonnes) et de 29% en valeur (356,5 millions de dollars).
Le président Trump a proposé un droit de douane de 5% sur toutes les marchandises importées du Mexique, à moins que des mesures supplémentaires ne soient prises pour lutter contre la migration illégale à la frontière américano-mexicaine. La taxe entrerait en vigueur le 10 juin et passerait à 25% à compter du 1er octobre, mais les négociations sont en cours et le Mexique n'a pas encore annoncé de mesures de rétorsion.
Le porc des États-Unis est également confronté à un désavantage important en Chine, où des taxes de rétorsion sont toujours en vigueur et où les concurrents sont en train de se préparer pour combler le déficit de porc en Chine dû à la peste porcine africaine. Les exportations de janvier à avril vers la Chine et Hong Kong ont été inférieures de 16% (128 200 tonnes) à celles de l’année dernière et en baisse de 32% (242 millions de dollars).
Le principal marché en valeur, le Japon, n’a pas imposé de nouveaux droits de douane sur le porc américain, mais ses principaux concurrents (porc européen, canadien et mexicain) ont obtenu une décharge de taxes en 2019. Les exportations de porc américain vers le Japon entre janvier et avril ont diminué de 7% par rapport à l’année dernière en volume (123 166 tonnes) et ont baissé de 9% (493,3 millions de dollars), alors que la part des États-Unis dans les importations totales du Japon est passée de 36% l’an dernier à 32%. Ce sont les importations japonaises de viande de porc hachée assaisonnée, qui ont diminué de près de 40 millions de dollars, qui ont enregistré la plus forte baisse.
Quelques-uns des faits importants pour le porc américain de janvier à avril :
- La forte performance du marché pilier, la Colombie, ainsi que l’excellente croissance du Chili et du Pérou ont permis aux exportations de l’Amérique du Sud de dépasser de 44% le volume record de l’an dernier (57 005 tonnes) et de 42% (136,9 millions de dollars) en valeur. En Colombie, où l’USMEF a contribué à renforcer la demande de viande de porc des États-Unis par des campagnes de promotion, des séminaires de formation et des efforts accrus pour surmonter les obstacles techniques, les exportations ont augmenté de 25% par rapport à l’année précédente pour atteindre 37 283 tonnes métriques pour une valeur de 79,6 millions de dollars (en hausse de 17%). L’année dernière, malgré une production nationale en hausse, le marché colombien a importé plus de 215 millions de dollars de viande de porc américaine, soit plus du double de la valeur exportée en 2016.
- Les exportations vers l'Amérique Centrale, qui ont également enregistré une année record en 2018, ont augmenté de 11% en volume (29 321 tonnes) et de 8% en valeur (68,3 millions de dollars), tirées par la croissance au Guatemala, au Panama et au Costa Rica.
- Les exportations du mois d’avril à destination de l’Australie ont été les plus importantes de 2019, portant le volume de janvier à avril à 37 979 tm (en hausse de 37% par rapport au rythme record de l’année dernière) pour une valeur de 98,6 millions de dollars (en hausse de 21%). Les exportations vers la Nouvelle-Zélande se sont également extrêmement bien comportées en 2019, enregistrant une hausse de 53% en volume (3 390 tonnes) et de 36% en valeur (10,1 millions de dollars). L’Océanie est une région importante pour les jambons américains utilisés pour la transformation ultérieure, ce qui est particulièrement important à un moment où les exportations de jambons vers le Mexique et la Chine ont été soumises à des pressions de taxes.
- Malgré des restrictions liées à la ractopamine à Taiwan, les exportations ont augmenté de 80% en volume (8 819 tm) et de 55% en valeur (19,3 millions de dollars). Les exportations à destination de Taïwan ont chuté en 2016 mais se sont redressées au cours des deux dernières années et demie.
Vendredi 7 juin 2019/ USMEF/ USA.
https://www.usmef.org